Ouargla, 21e vendredi

Pas de répit pour les manifestants des 50° C



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Ils étaient à peine une cinquantaine de fidèles au rendez-vous du début de l’après-midi au cœur de Ouargla, bravant l’adversité de ceux qui estiment que les sorties après la prière de vendredi, par temps de canicule, sont un pur suicide, ou bien encore ceux appelant à laisser tomber la rue au profit des débats de salles pour proposer des solutions concrètes.

Sous des températures extrêmes frôlant les 50°C et ou tout le monde a préféré se terrer à la maison, ils étaient là à leur endroit habituel. Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes qui estiment que « rallier les manifestations du reste de l’Algérie est un devoir » comme l’explique Abdellah Benazouz, enseignant d’italien qui n’a jamais quitté le Hirak depuis le 22 février dernier.  Mais qu’à cela ne tienne pour ces manifestants qui font fi des températures sahariennes et du soleil infernal qui les prend à la tête et à la gorge n’était-ce les grandes gourdes ambulantes d’eau fraiche et la vaporisation en cours de marche de Boussehal Djillali qui, muni de bouteilles glacées gicle ses camarades marcheurs et les encourage à continuer leur chemin. « Madaniya Madaniya el djazaird jomhouriya (L’Algérie est une République) » ont-ils scandé à partir de la place emblématique de la rose des sables d’où s’est ébranlée la marche. « Le peuple ordonne l’application immédiate des articles 7 et 9 » lisait-on sur une des banderoles quand les plus jeunes, tenant un immense drapeau national criaient « Makanch intikhabat yalissabat ( pas d’élections)» ou bien encore « attalgou moudjahidine yakodat tilifoune » et « libérez Bouregaa ».

Parmi eux, BensaciZoubeir, militant des droits de l’homme explique que « rien n’entamera la volonté du peuple à manifester pour l’avenir des générations  futures, le Hirak nous a libéré et nous ne sommes pas prêts de rentrer ».  Plus tard, en début de soirée, un autre groupe de marcheurs viendra sillonner la ville à son tour. Ils s’appellent « Jeunes du 27 février 1962 » et pour eux il ne s’agit pas de se prendre un coup de soleil mais d’assurer la continuité du combat et surtout sa « Silmiya » comme l’explique Ishak Nouicer, un des nombreux membres de ce collectif qui avait lancé des débats de rue avant de se confronter à la scission qui a entamé le mouvement avant de se retrouver autour d’un nouveau concept, celui de regrouper régulièrement des citoyens de toute obédience à la Grande Bibliothèque publique pour faire des propositions de sortie de crise.

Premier round samedi dernier avec un forum auquel ont pris part une centaine de participants et dont les recommandations tournent autour de la « nécessité d’un consensus national dans le cadre du respect de la souveraineté du peuple pour arriver à une élection libre, transparente et régulière ct une garantie du respect des droits et des libertés,  le respect de la liberté d’expression, du pluralisme politique et syndical, la liberté des actions associatives et des médias » explique Slimane Hakkoum, figure de la société civile ayant pris part à la rencontre.


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