Personnels de la santé

 Des marches chaque semaine dès la rentrée sociale



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Dès la rentrée sociale, les médecins et les paramédicaux marcheront ensemble pour soutenir le hirak. C’est ce qu’ont décidé, mardi dernier, trois syndicats de la santé. Ces marches hebdomadaires se tiendront tant que des solutions réelles à cette crise ne seront pas engagées.

En effet, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) ont eu à débattre, lors d’une assemblée générale tenue au CHU Mustapha Pacha, de la situation actuelle du pays.

Le débat a abouti à plusieurs décisions, dont essentiellement la programmation d’une journée de protestation, probablement le jeudi, qui regroupera les blouses blanches et les paramédicaux. «Nous pensons qu’il est aujourd’hui temps d’apporter un soutien à ce mouvement populaire en organisant notre propre marche nationale hebdomadaire dès la rentrée sociale», annonce le Pr Rachid Belhadj, président du Snechu.

Les présents lors de cette assemblée générale ont trouvé aberrant d’appeler à une élection présidentielle rejetée par le peuple. C’est la raison pour laquelle ils réclament la démission immédiate de Abdelkader Bensalah de son poste de chef de l’Etat par intérim en application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution. Ils appellent également à la dissolution du Conseil constitutionnel et du Parlement avec ses deux Chambres.

Pour combler ce vide, ils optent pour la nomination d’un présidium de transition qui regroupera des personnalités qui n’ont jamais fait partie du système déchu. Dans leur communiqué de clôture, les syndicalistes de la santé précisent que ce présidium aura pour principales missions de gérer l’Etat pour une période de transition courte qui ne dépasserait pas les 6 mois. Une période durant laquelle un gouvernement provisoire, composé de technocrates, sera installé.

Ce gouvernement n’aura à gérer que les affaires courantes, liées aux prérogatives des ministères de la Défense, de l’Education et de l’Enseignement supérieur, de la Justice, de l’Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce, des Affaires étrangères, de la Santé et des Finances.

Le présidium créera une commission indépendante pour l’organisation de l’élection présidentielle, la révision de la loi électorale et la réactualisation des listes électorales. La mission de ce présidium prendra fin dès l’élection d’un nouveau Président pour le pays.

Les membres de la famille de la santé ont tenu à réitérer leur soutien indéfectible au mouvement populaire. Ils disent rester ouverts à toute initiative ou proposition pouvant mener à une véritable sortie de cette crise. Ils espèrent avoir le soutien de tous les autres syndicats autonomes de la santé dans leur démarche.


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