Quatre ex-ministres convoqués par la justice



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Trois ex-ministres, Mohamed El Ghazi, Abdelghani Zaâlane, et Youcef Yousfi ont été auditionnés ce dimanche par le juge d'instruction du tribunal de Chéraga et le conseiller rapporteur de la Cour suprême pour de graves accusations liées au trafic d'influence et à la corruption.

L'ex-ministre de l'Energie et des Mines du temps de Abdelaziz Bouteflika, Chakib Khelil, n'a pas répondu à la convocation du conseiller rapporteur de la Cour suprême. En fuite, Khelil devait être interrogé dans les affaires Sonatrach 1 et 2.

L'ancien ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a comparu hier, ainsi que son fils, devant le juge d'instruction du tribunal de Chéraga près la Cour de Tipasa.

L'ex-ministre du Travail a été auditionné par le magistrat instructeur chargé de l'enquête judiciaire dans des accusations liées à la malversation.

Il est par ailleurs accusé de trafic d'influence, d'abus de fonction, d'utilisation de sa profession à des fins personnelles, et de dilapidation des deniers publics.

Le dossier du concerné sera remis au plus tard demain au procureur général de la cour d'Alger, Zeghmati Belkacem, lequel se chargera de finaliser les procédures avant de le remettre à son collègue de la Cour suprême. Ce dernier le remettra quant à lui au conseiller rapporteur qui convoquera ensuite El Ghazi

Le fils de ce dernier a été interrogé sur son implication dans plusieurs affaires liées au trafic d'influence de son père lorsque celui-ci était en poste, pour bénéficier de marchés publics dans la wilaya de Tipasa dans les domaines des travaux publics et des transports.

Par ailleurs, l'ex-ministre des travaux publics et des transports Abdelghani Zaâlane, qui a été placé sous contrôle judiciaire récemment par le conseiller rapporteur de la Cour suprême, a vu son passeport confisqué et est contraint de se présenter chaque mois pour signer dans le registre du parquet général de la plus haute institution dans le pays, a été auditionné lui aussi par le juge d'instruction du tribunal de Chéraga au sujet de plusieurs dépassements enregistrés dans les deux secteurs qu'il gérait, à savoir les transports et les travaux publics.

L'ancien ministre des Travaux publics est poursuivi et a été auditionné, entre autres, pour l'octroi d'indus avantages à autrui, la dilapidation des deniers publics et l'abus de fonction.

Des cadres et des fonctionnaires, dont certains toujours en poste, sont impliqués dans des affaires d'ordre pénal pour s'être rendus coupables de plusieurs infractions, notamment faux et usage de faux dans des documents officiels et détournement et dilapidation de deniers publics.

Par ailleurs, placé sous contrôle judiciaire par le conseiller rapporteur de la Cour suprême, Youcef Yousfi a été entendu, hier, dans le cadre de l'affaire de l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyhia et de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, incarcérés à la prison d'El Harrach pour, entre autres, trafic d'influence et corruption.

Les deux mis en cause, auditionnés, ont pointé un doigt accusateur sur l'ex-ministre de l'Industrie.

L'ex-ministre de l'Énergie et ex-PDG de la compagnie pétrolière Sonatrach, Chakib Khelil, ne s'est pas présenté hier à la convocation du magistrat instructeur de la Cour suprême pour les affaires Sonatrach 1 et 2.

Poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation, entre autres la perception de pots-de-vin, la dilapidation des deniers publics, l'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger, l'ex-ministre, grâcié par l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, et contre lequel un mandat d'arrêt international a été lancé par le juge de la 9e chambre du pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M'Hamed, a échappé jusqu'à présent aux poursuites.

L'ex-ministre, qui n'a pas daigné répondre à la convocation du conseiller rapporteur, était également à l'origine du limogeage du premier responsable du parquet général de la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, qui a eu le courage d'aller très loin dans le dossier du mis en cause en validant le mandat d'arrêt international contre l'un des préférés de la famille Bouteflika.

Le dossier en question traînera plusieurs personnalités devant la justice, dont l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, attendu lui aussi cette semaine à la Cour suprême, au même titre que l'ex-ministre de l'Énergie Youcef Yousfi, l'ex-ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, en état de fuite et activement recherché par la justice algérienne. Nous venons

d'apprendre par ailleurs qu'hier, Youcef Yousfi a été mis en détention provisoire à El Harrach.

Des dizaines de hauts cadres de la Sonatrach et de ses filiales seront auditionnés dans le cadre des affaires Sonatrach 1 et 2.

Abdelhafid Feghouli, ex-PDG par intérim de Sonatrach de janvier à mai 2010 après la démission de Mohamed Meziane, a été placé en détention provisoire à la El Harrach.

Il est poursuivi pour conclusion de marchés contraires à la législation en vigueur dans le but d'octroyer d'indus avantages à autrui, dilapidation de deniers publics et abus de fonction.

Le mis en cause avait fait l'objet, en 2010, de plusieurs enquêtes pour des contrats conclus entre 2007 et 2008 entre Sonatrach et une société mixte algéro-française, alors que Chakib Khelil était en charge de ce secteur.

Le parquet général près la Cour suprême a engagé plusieurs procédures de poursuites judiciaires à l'encontre de plusieurs personnalités qui seront convoquées durant la semaine en cours, conformément aux formes et dispositions prévues dans le code de procédure pénale.

Chakib Khelil, en fuite depuis plusieurs mois aux États-Unis, se serait finalement réfugié dans un pays arabe, probablement au Liban, un pays non signataire avec l'Algérie des accords de coopération judiciaire et d'extradition. Selon nos sources, il n'est pas exclu que la justice recoure à un mandat d'arrêt international à l'encontre de Chakib Khelil pour être entendu et jugé pour ces lourds chefs d'accusation. Autrement dit, le parquet général, qui constatera son absence prolongée du territoire national, pourrait aviser l'Organisation internationale de la police criminelle (Interpol), via son bureau établi à Alger, et lui transmettre la copie intégrale du mandat d'arrêt international à l'encontre du principal mis en cause.

À défaut, et si Chakib Khelil se réfugie dans un pays avec qui l'Algérie n'a pas ratifié d'accord d'extradition, une démarche pourrait être entreprise par voie diplomatique pour lui signifier sa convocation par la Cour suprême. Cette démarche pourrait intervenir à l'issue de la troisième convocation.


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