Pas de liberté provisoire pour Louisa Hanoune



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La SG du PT, Louisa Hanoune, restera en prison jusqu'à son procès. Le tribunal militaire de Blida, au terme de son audition ce dimanche, a décidé de l'y maintenir. La troisième demande de liberté provisoire introduite par les avocats de Louisa Hanoune a été refusée par le tribunal militaire de Blida. Ce dernier a rejeté,ce lundi, la demande de liberté provisoire formulée par le collectif d'avocats de Louisa Hanoune, précise un communiqué du secrétariat permanent du bureau politique du PT.


Comme l'ont indiqué ses avocats, Mme Louisa Hanoune présente « toutes les garanties » pour être en liberté provisoire et rester à la disposition de la justice : « Cette injustice doit cesser. Aucune raison n'est valable pour justifier son maintien en détention provisoire qui devient de fait une condamnation provisoire, puisqu'elle est privée de liberté et de ses droits politiques et civiques depuis 68 jours », souligne le communiqué du PT.


Pour cette formation, le maintien de Hanoune en prison s'inscrit dans la « nouvelle offensive des autorités contre la démocratie et les libertés. Le maintien de Hanoune en prison, tout comme celui du moudjahid Lakhdar Bouregaâ et des dizaines de détenus d'opinion, annonce un tournant dans la nouvelle ère ouverte le 9 mai dernier avec son incarcération », ajoute le communiqué du PT. Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune se réunira « incessamment » pour étudier les voies et moyens pour renforcer et élargir la mobilisation sur le terrain de la démocratie pour exiger et obtenir la « libération immédiate et inconditionnelle » de la SG du PT.


Hanoune, détenue depuis trois mois à la prison de Blida a reconnu, par la voix d'un de ses avocats, sa participation, le 27 mars dernier, à une réunion en présence de Saïd Bouteflika et du général Mohamed Mediene, dit Toufik. La réunion a eu lieu, d'après son avocat Rachid Khane, à la résidence d'Etat « Dar El-Afia ». Dans sa déclaration, l'avocat de Hanoune affirme que sa cliente « a seulement assisté à une réunion de consultation, en présence de l'ex-conseiller du Président, Saïd Bouteflika, et le général-major à la retraite Mohamed Mediene, dit Toufik ». Et d'enchaîner : « La réunion a eu lieu le 27 mars 2019 dans l'après-midi, et a duré environ une heure et demie. Elle avait comme objet des consultations et un échange de points de vue autour de ce qui se passait sur la scène politique ». L'avocat a ensuite ajouté que Louisa Hanoune « pensait que cette rencontre était officielle, et que Saïd Bouteflika avait l'accord du président de la République. Sinon comment expliquer qu'en une heure, il soit possible de commettre tous ces actes, qui constituent des accusations lourdes passibles de la peine de mort ».


La SG du Parti des travailleurs, après quelques jours de mise en détention provisoire par le tribunal militaire de Blida, a été officiellement inculpée de complot contre l'armée et contre l'Etat avec Saïd Bouteflika, le général Toufik et le général Tartag.


Après avoir expliqué certains détails de procédure, son avocat revient sur la


convocation de Mme Hanoune, indiquant qu'elle s'est « rendue de son plein gré au tribunal de Blida en réponse à une convocation. Entendue en qualité de témoin, elle s'est vu par la suite signifier par le juge d'instruction deux accusations et un mandat de dépôt ». Elle est inculpée de « conspiration dans le but de porter atteinte à l'autorité d'un chef militaire », selon l'article 284 du code de justice civile et passible de 5 à 10 ans de prison, et « complot en vue de changer le système », selon l'article 77 du code de justice civile, ce qui est passible de la peine de mort. Pour rappel, Saïd Bouteflika et les généraux Tartag et Toufik sont poursuivis pour « atteinte à l'autorité de l'armée et complot contre l'autorité de l'Etat ». Le général à la retraite Khaled Nezzar a été entendu par le juge du tribunal militaire de Blida en tant que témoin dans l'affaire de Said Bouteflika.


L'audition, qui a duré plus de deux heures, a porté sur les contacts qu'a eus le général à la retraite avec Saïd Bouteflika et sur « l'état de siège » que ce dernier projetait décréter en cas de troubles suite à l'imposition du cinquième mandat, selon les dires de Khaled Nezzar. L'ancien ministre de la Défense a fait part de son témoignage au sujet la tentative de limogeage, par Said Bouteflika, de Gaid Salah de son poste de chef d'état-major de l'armée et son remplacement par un autre général proche de l'entourage de l'ancien Président, toujours selon la déposition faite par Nezzar.


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