Béchar et Chlef

Colère suite aux pénuries d’eau



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Les wilayas de Béchar et de Chlef connaissent ces derniers jours d’importantes perturbations dans la distribution de l’eau potable, au grand dam des habitants. Rappelons que la ville d’Oran a également connu, ces derniers jours, une crise aiguë dans la distribution de l’eau, qui a affecté plusieurs communes.

L’approvisionnement en eau potable dans certains quartiers de la commune de Béchar, notamment au niveau des bâtiments,  par défaut de pression, a été interrompu au cours de cette semaine, entraînant la colère des habitants en cette période de grande canicule dépassant les 50°C dans la journée.

Selon l’Algérienne des eaux contactée, des chutes de tension électrique, qui surviennent et agissent sur les équipements électromécaniques et hydrauliques, seraient à l’origine des perturbations jusqu’ici enregistrées.

Selon le directeur de l’unité de l’ADE, des explications ont été fournies aux abonnés affectés par ces pénuries momentanées d’eau potable afin d’atténuer leur colère et les rassurer que ses services de l’entreprise ont engagé des efforts pour redresser la situation.

Sur le plan technique, le responsable explique pour convaincre qu’une simple chute de tension électrique d’une durée de 3 à 5mn peut engendrer un retard dans la production de 2 à 3 heures, en raison de l’éloignement pour acheminer l’eau vers le château d’eau de distribution (57 km) à partir du principal ouvrage hydrique de Djorf Ettorba.

Dans la wilaya Chlef, alors que la canicule atteint un pic de plus de 44 degrés à l’ombre, les perturbations dans la distribution du précieux liquide entament leur deuxième semaine, suite à une panne de la station de pompage principale de l’eau dessalée sur les hauteurs de Ténès. Selon un responsable de l’ADE, cette panne a réduit de 50 % le volume d’eau dessalée destinée à la population de l’intérieur de la wilaya, précisant que le manque constaté est particulièrement ressenti dans les daïras d’Oued Fodda et d’El Karimia.

Toutefois, a-t-il déclaré, des dispositions ont été prises pour atténuer les effets des restrictions dans la distribution de cette substance vitale, surtout en cette période de grande canicule. Parmi ces mesures figurent l’exploitation du barrage de Sidi Yacoub et des forages publics afin de pallier le déficit en eau dessalée qui s’élève à 100 000 mètres cubes par jour.

Il faut rappeler que la chute du débit de pompage de l’eau de la station de dessalement de Ténès vers les deux grands réservoirs de 30 000 mètres cube chacun, a été provoquée par une panne technique d’une partie des pompes de captage et de refoulement, dont la réparation est à la charge de l’entreprise de réalisation de cet équipement.

Cependant, selon nos informations, la remise en état de ces pompes risque de prendre beaucoup temps, car certaines pièces défectueuses ne seraient pas disponibles au niveau national.


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