Confusion autour des treize personnalités proposées pour la médiation et le dialogue



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Treize personnalités nationales ont été proposées par le Forum civil pour le changement (FCPC), que préside Abderrahmane Arar du réseau Nada. Il s’agit la moudjahida Djamila Bouhired, de l’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb-Ibrahimi, des deux anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi, de l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Karim Younes, de l’avocat Mustapha Bouchachi, de la constitutionnaliste Fatiha Benabou, du sociologue Nacer Djabi, de l’économiste Smail Lalmas, du syndicaliste Ilyes Merabet, de la militante associative Nafissa Hireche, des militantes des droits de l’Homme Aïcha Zinai et Islam Benaya. Arar affirme, lors d’une conférence de presse, avoir eu l’accord de ces personnalités pour faire partie de ce panel de médiateurs qu’il propose à la fois aux décideurs mais aussi aux citoyens algériens.

«Ce Forum, qui regroupe 70 associations au niveau national, a proposé une liste de personnalités nationales pour mener la médiation et le dialogue, une fois cautionnée par le peuple algérien et le hirak en premier lieu, et les décideurs», assure-t-il, indiquant que ces personnalités ont donné leur accord pour assumer ce rôle. Mais visiblement, tout le monde n’a pas donné son accord.

Ainsi, selon nos sources, plusieurs personnalités citées n’avaient pas donné totalement leur accord. Certaines n’étaient pas au courant, à l’instar d’Ahmed Taleb-Ibrahim, de Mouloud Hamrouche et de Djamila Bouhired, qui n’auraient pas été informés de cette initiative. D’autres ont été contactés, tels que le sociologue Djabi, et ont donné leur accord de principe. Il y a ceux qui adhèrent totalement à cette initiative, comme Karim Younès qui a assuré sur son compte Facebook que «l’Algérie est face à un point de non-retour, caractérisé par l’absence de stratégie et de vision à long terme, sur tous les plans : humain, socioculturel, politique et économique».

«Nous avons vu, à travers les péripéties historiques vécues, combien sont fragiles les indépendances lorsque le goût du pouvoir supplante le devoir de l’Etat. Je ne veux pas être dans la peau de celui qui tire sur tout ce qui bouge, à la manière d’un chasseur occasionnel qui vise le merle et abat son chien, ou encore celui d’un spécialiste polyvalent de la critique qui sonde l’intention plus qu’il n’analyse les faits, qui conclut avant même de finir la réflexion», a-t-il ajouté, estimant que «l’histoire n’appartient à personne en particulier mais à tous ceux qui la font et la mènent à bon port».

«L’Algérie d’hier fait sa mue dans la souffrance et la douleur, mais aussi dans la joie, libérée par tant de frustrations. Même si une amertume tenace s’accroche, elle n’empêchera pas les nuages de s’effacer pour laisser place à un beau ciel printanier», a-t-il poursuivi.

Au-delà de la question de l’acceptation ou non de faire partie de ce panel, ces personnalités sont loin de faire l’unanimité au sein de l’opinion nationale. Nombreux sont les internautes qui trouvent qu’il s’agit d’un panel appartenant dans sa majorité à une autre époque. Certains les trouvent trop âgés pour conduire une transition en pleine révolution déclenchée par la jeunesse. D’autres intervenants craignent, à tort ou à raison, qu’il s’agit d’une «initiative inspirée par le pouvoir en place». Il y a donc un climat de confusion et de méfiance qui entoure cette initiative.

M. S.


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