Les Verts à la conquête de la 2e étoile

Un peu plus de 24 heures nous séparent de la très attendue et historique finale de la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2019), qu’abritera demain soir, à partir de 20h, le Stade international du Caire, enceinte mythique de la capitale égyptienne. Une finale inédite et pas moins historique entre les deux meilleures formations de ce tournoi africain, à savoir l’Algérie et le Sénégal.

Inédite, parce que c’est la première fois que les Verts et les Lions de La Teranga s’affrontent en finale. Historique dans la mesure où d’un côté l’Algérie, sacrée une seule fois en 1990, atteint une finale de CAN après 29 ans de disette, et pour la 3e fois de son parcours, et de l’autre c’est la seconde finale pour le Sénégal, 17 ans après celle perdue en 2002 au Mali, face au Cameroun, et qui sera avide de décrocher sa première étoile continentale, et de ce fait confirmer son statut de favori et de première nation africaine au classement de la CAF et de la FIFA.

Le décor ainsi planté, il est évident que ce sacre tient à cœur aux deux protagonistes du jour, au vu de sa particularité, aussi bien pour l’Algérie à la quête d’une seconde étoile africaine, que pour le Sénégal dont le palmarès est toujours vierge.

Ayant fait vibrer plus de 40 millions d’Algériens, et bien d’autres populations dans d’autres countrées depuis le début de cette CAN, avec cette belle série d’invincibilité de six matchs dans le tournoi, mais surtout avec des performances inégalables, des prestations de haute facture et des statistique impressionnantes avec, notamment, ces 12 buts marqués contre deux buts seulement encaissés, dont un sur penalty, il serait bien injuste que les Verts soient privés du sacre, demain soir, au Caire.

Faire abstraction de la victoire en Poules

C’est d’autant plus «illogique» et injuste de perdre contre des Sénégalais que les capés de Belmadi ont  battus le 27 juin dernier (1-0, but Belaïli) en match de la 2e journée de la phase de poules du groupe C, et face auxquels les Algériens ne se sont jamais inclinés en phase finale d’une CAN (3 victoires contre 1 nul).

Des statistiques qui devraient rassuréer les Algériens, et qui les donnent favoris pour cette finale, mais qu’il faudra toutefois vite oublier et ne pas mettre en ligne de compte sur le terrain, car la réalité est toute autre. Algérie – Sénégal de ce soir sera un tout autre match, différent de celui disputé il y a trois semaines au stade du 30 Juin du Caire.

Un tout autre match et autant de difficultés, où il sera nécessaire de se battre jusqu’au bout pour aller chercher ce sacre qui fuit les Verts. Un match difficile et équilibré au vu des individualités et autres stars que recèlent les deux formations, à l’image du duo Mahrez-Mané, vedettes du championnat anglais, promettant un alléchant spectacle, dont l’Afrique ne pouvait rêver d’une meilleure affiche pour succéder au Cameroun au palmarès du tournoi continental.

Fidèle à sa stratégie et surtout à son onze, Djamel Belmadi, et comme à son habitude, ne devrait pas opérer de changement dans la composante qui affrontera, demain soir, le Sénégal.

Le sélectionneur national, qui s’est montré très satisfait du rendement du latéral droit Mehdi Zeffane, après les craintes de sa titularisation face au Nigeria, en demi-finale, en raison de la défection de Youcef Atal pour blessure, sera ainsi le seul changement opéré dans le onze qui avait affronté le 27 juin dernier le Sénégal, en match de poules.

Les changements devraient être plutôt du côté sénégalais, avec la suspension du défenseur de Naples, Koulibaly et l’incertitude concernant la participation du latéral droit, Gassama. Invaincu donc avec un onze type sur lequel il s’est appuyé durant toute cette CAN, Belmadi ne changera pas une équipe qui gagne, avec l’ambition de décrocher cette seconde étoile africaine pour les Verts.