Ni Abdelfattah Al-Sissi ni Macky Sall

Abdelkader Bensalah «piégé» au Caire



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Par Karim B. – Abdelkader Bensalah était bien seul, hier soir, au stade du Caire, à l’occasion de la finale de la Coupe d’Afrique des nations. Reçu par le président égyptien comme un chef d’Etat accorde une audience à un officiel de rang subalterne, le locataire provisoire d’El-Mouradia a présenté une image morne du pouvoir algérien rejeté par les millions de citoyens qui manifestent chaque vendredi depuis le 22 février dernier.

Double gravissime erreur protocolaire. D’abord, en se faisant accueillir à l’aéroport du Caire par un membre du gouvernement égyptien au lieu de son homologue. La réputation de l’Algérie s’en est trouvée écornée, après que l’Etat égyptien eut décidé d’accorder aux supporters algériens la gratuité de l’entrée au stade pour assister au match de finale de la CAN-2019, en guise de soutien au «représentant arabe».

L’entorse au protocole s’est poursuivie au stade du Caire où Abdelkader Bensalah s’est retrouvé seul, entouré des responsables du football africain et mondial, incarnés par les présidents de la FIFA et de la CAF et un membre du gouvernement égyptien. Ni Abdelafattah Al-Sissi ni le président sénégalais, Macky Sall, n’ont daigné faire le déplacement pour rehausser de leur présence la finale de la CAN-2019 animée par les deux meilleures sélections du moment.

Sans charisme, amoindri par une lourde maladie, Abdelkader Bensalah a paru peu confiant et mal à l’aise au milieu de la famille footballistique, félicitant les joueurs de l’EN qui semblaient peu soucieux de la présence du chef de l’Etat intérimaire en Egypte, voire gênés, pour certains, de devoir saluer un des trois «B» dont le peuple réclame le départ depuis la démission du président Bouteflika.

Le déplacement d’Abdelkader Bensalah en Egypte s’inscrivait dans le cadre de la tentative de récupération des résultats éclatants de l’équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des nations. Une tentative de récupération qui a mobilisé la moitié de la flotte aérienne de la compagnie publique Air Algérie et plusieurs avions de transport de l’armée dans un contexte de crise économique et financière aiguë, pour distraire l’opinion publique et la détourner du hirak.

Or, ni le mouvement de contestation n’a été affaibli ni Abdelkader Bensalah a eu droit aux honneurs et aux égards dus à un chef de l’Etat dans un pays étranger.

K. B.


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