Les géants de l’importation menacent d’asphyxie la production locale

Le SOS d’un petit fabricant



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Dans une situation économique où des «géants» se plaignent de barrières et de blocages, que dire des petites entreprises et ateliers qui n’ont même pas la possibilité de toucher les hauts responsables afin de leur exposer leurs pénibles luttes pour survivre.

C’est le cas de Sofagraf, et comme cette petite entreprise familiale, il en existe des milliers, qui souffrent et craignent de fermer car asphyxiés par le flux gigantesque de produits importés. Sofagraf est un fabricant d’agrafes et de trombones.

Un petit atelier qui fait vivre la famille Djellouli. Ammar Djellouli est venu à la rédaction d’El Watan pour lancer un SOS, lui qui n’a cessé de frapper aux portes du ministère du Commerce sans recevoir de réponse. Ammar Djellouli veut, à travers son cas, attirer l’attention sur le marasme que vivent les petits fabricants d’agrafes, de clous, du cuire, du textile, de l’artisanat pipier et bien d’autres spécialités qui tendent à disparaître l’une après l’autre du tissu économique national du fait des importations tous azimuts. Ammar Djellouli considère que l’absence de barrières tarifaires pour protéger la production nationale participe à tuer le tissu des PME-PMI. «Certains modèles d’agrafes industrielles et trombones sont admis en exonération des droits de douane ou à taux réduit, en cas d’importation à partir de la CEE ou de la ZALE ; en cas d’importation de l’Asie, ces produits sont soumis à une taxe de 15% jusqu’à 30% selon les modèles.

Et cette situation n’encourage pas le développement de la fabrication locale, car elle favorise les importations et pénalise la production nationale», explique Ammar Djellouli qui craint de voir sa fabrique, qu’il a lancée il y a une trentaine d’années, suivre la légion de petites industries qui ont mis la clé sous le paillasson. «Il est bien beau de parler de grands groupes, mais qu’en est-il de nous petits fabricants ? Pourquoi importer des clous ou des agrafes alors que nous pouvons les fabriquer avec les mêmes normes de qualité que ceux importés ? Pourquoi privilégier les géants européens ou asiatiques et laisser mourir des fabricants locaux ?» s’interroge Djellouli, en estimant que les discours sur la protection de la production nationale ne sont que de vains mots.

La fabrique des Djellouli souffre aussi de pratiques frauduleuses de certains importateurs qui déclarent des agrafes en barrette collées sous des positions tarifaires de 15% comme étant du fil de fer galvanisé au lieu de 30% pour les produits finis. Comment un petit fabricant peut-il lutter contre des mastodontes de l’importation qui avec un téléphone gèrent leur business ? Ammar Djellouli a maintes fois adressé des lettres au ministère du Commerce et à la direction des Douanes afin d’attirer leur attention sur la non-application rigoureuse de la loi, mais aucun n’a daigné le recevoir ou lui répondre.

Du haut de ses 70 ans, Ammar Djellouli versera des larmes de peine et d’impuissance face à ce qui s’apparente à une mise à mort lente de sa petite entreprise. 10 fabricants locaux ont déjà arrêté leurs activités car ne pouvant pas faire face à cette concurrence déloyale. «Même les dispositions du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) décidé pour freiner le flux des importations ne sont pas appliquées», regrette notre interlocuteur qui lance un cri d’alerte pour que survive la production nationale.


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