Tensions commerciales sino-américaines

Les prix du pétrole instables



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Les prix du pétrole se reprenaient hier, en cours d’échanges européens, au lendemain d’une lourde chute due aux annonces du président américain, Donald Trump, sur de nouveaux droits de douane visant la Chine. Les taxes américaines annoncées pouvant dépasser les 10%, viendraient s’ajouter aux 25% de droits de douane déjà en vigueur sur quelque 250 milliards de dollars de marchandises chinoises, ce qui signifie que la quasi-totalité des échanges avec Pékin sera soumise à de nouvelles taxes.

Hier, le baril a dépassé les 62 dollars à Londres, place de cotation du pétrole algérien, mais restait dans une zone d’instabilité du fait des inquiétudes quant à la lenteur de la demande mondiale, exacerbées par les «intrusions» du président américain.

Selon l’agence Bloomberg, le pétrole a été pris au piège de la crainte d’une perturbation des flux de brut au Moyen-Orient, mais aussi des chiffres moroses relatifs à la croissance mondiale. Ni les tensions géostratégiques ni les réductions de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne semblent suffisantes pour redresser durablement la barre des prix du baril.

Hier dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 61,82 dollars à Londres, en hausse de 2,18% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour septembre gagnait 1,74% à 54,89 dollars. Les prix restaient cependant proches de leurs plus bas en un mois et demi, atteints jeudi dans la foulée des propos de Donald Trump. Jeudi le Brent et le WTI ont dégringolé, clôturant en baisse d’environ 7% et 8%. «Ce n’est guère surprenant étant donné que la guerre commerciale représente le plus grand risque pour les perspectives économiques mondiales et qu’elle inclut les premières économies et les premiers consommateurs de pétrole», a expliqué un analyste cité par les agences de presse. Depuis plusieurs mois, malgré le resserrement de l’offre dû à l’accord de réduction de la production entre les pays de l’Opep et leurs alliés et à l’embargo américain sur le pétrole iranien, les prix de l’or noir peinent à se maintenir. En cause, une production américaine record et les craintes d’un ralentissement économique mondial, de nature à peser sur la demande de pétrole.

La production de l’OPEP a glissé en juillet à son plus bas niveau en cinq ans, les sanctions imposées par les Etats-Unis à l’Iran ayant freiné les exportations de la nation du golfe Persique. Cependant, l’incidence croissante de la guerre commerciale sur l’économie mondiale reste prépondérante. «Les inquiétudes liées à la baisse de la consommation restent une préoccupation majeure au sein du marché du pétrole, compensant ainsi la situation inquiétante de l’offre et pesant sur l’ambiance du marché», estime un analyste chez Julius Baer Group Ltd, cité par Bloomberg. La production de l’OPEP a chuté de 130 000 barils par jour à 29,87 millions par jour le mois dernier, selon une enquête de Bloomberg auprès de responsables, d’analystes et de données de suivi des navires. Par ailleurs, l’un des plus grands groupes indépendants de forage pétrolier dans le bassin du Permian aux Etats-Unis a été contraint de ralentir, ajoutant au pessimisme d’une une industrie qui lutte déjà pour reconquérir les investisseurs. Par ailleurs, la production journalière moyenne de pétrole brut de la Russie du mois de juillet a presque atteint les niveaux de juin, dans le sillage d’un différend concernant un pipeline, qui a entraîné de fortes réductions de la production au cours de la première moitié du mois dernier.    


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