Répression policière à Marsat Ben M’Hidi

La DGSN nous écrit

Suite a notre article intitulé « Tlemcen/ répression policière à Marsat Ben M’Hidi » publié sur le site web d’El Watan le 15 août 2019, la DGSN nous a envoyé une mise au point démentant le contenu de l’article.

« Durant la matinée du 15 aout, les services de police de la sûreté de daïra de Marsat Ben M’hidi ont arrêté le conducteur d’un véhicule impliqué dans un accident qui a coûté la vie à un jeune homme près de la plage de Marsat Ben M’Hidi.

Suite à ces faits, près de 100 personnes en état d’excitation se sont présentées devant le commissariat munis d’armes blanches ( pierres et bâtons) – des faits que l’on trouve pas dans la vidéo circulant sur internet- et ont exigé de leur remettre le conducteur arrêté qui fait l’objet de procédures légales suite à son implication dans un accident qui a causé la mort d’une personne.

Des individus se sont mis ensuite à jeter des pierres sur les policiers et le siège de la sûreté de daïra (…). Ce qui a amené les éléments de la police, en utilisant les moyens légaux pour protéger les biens et les personnes,  à procéder à l’arrestation de 7 personnes pour attroupement armé, destruction des biens de l’Etat (…)», a écrit la DGSN dans le démenti adressé à la rédaction web d’El Watan.

La réponse du journaliste Chahreddine Berriah, auteur de l’article Tlemcen/ répression policière à Marsat Ben M’Hidi :

« Les précisions de la DGSN sont déroutantes: comme des milliers d’internautes l’ont pu constater, la vidéo montre clairement que des policiers en civil usaient de leurs armes en direction d’une cible qu’on ne voyait pas. Sur ce document, on ne voyait aucune menace dont serait « victime » le siège de la sûreté de daïra. Puis surgit un policier empoignant un jeune désarmé, un autre policier , armé d’un gourdin, s’est mis à frapper violemment le jeune qui criait de douleur.

En outre, je n’ai fait aucun commentaire sur les faits, si ce n’est « lire » la vidéo en toute conscience professionnelle. Une vidéo, la seule preuve indélébile de ce que j’ai publié. Quant au reste, les précisions de la DGSN sont une menace à peine voilée pour m’intimider …».