Des étudiants s'opposent à l'Installation du Comité des sages



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L'instance de dialogue et de médiation que dirige l'ancien président de l'APN Karim Younès est décidée à poursuivre sa mission malgré l'élargissement du cercle de la contestation et du refus exprimés par la rue.
Ce samedi la séance d'installation du Comité des sages, organisée par l'instance, a été perturbée par un sit in « inopiné » observé par un groupe d'étudiants devant son nouveau siège à la rue Larbi-Ben M'hidi.
Pis encore, quelques étudiants ont carrément fait irruption dans la salle où se déroulaient les travaux. Juste après l'allocution du coordinateur Karim Younès, un étudiant a aussitôt pris le micro pour s'adresser à lui et aux médias fortement présents. « Monsieur Karim Younès, dites-nous, est-ce que vous considérez que le gouvernement actuel est légitime ? Nous ne sommes pas là pour attaquer notre institution militaire, ajoute-t-il dans la foulée, mais nous voulons vivre dans un Etat civil », lâche-t-il révolté.
Ce qui a mis le feu aux poudres, d'après le témoignage de certains étudiants, ce sont les « manœuvres malsaines entreprises par les anciennes organisations estudiantines ».
Un groupe de l'Union générale des étudiants libres (UGEL) a été reçu jeudi dernier par les membres de l'Instance de dialogue national dans le cadre des rencontres programmées avec les différentes dynamiques de la société. Une situation perçue par ces étudiants contestataires « comme étant aux antipodes des revendications populaires, revendiquant la rupture totale avec les comités de soutien de l'ancien régime, y compris l'UGEL ».
Il faut dire aussi que la Conférence nationale des étudiants, qui était prévue le même jour au palais des Exposition de la Safex à Alger, a été annulée deux jours avant l'évènement. Selon les explications des organisateurs de cette rencontre, à savoir le Forum des étudiants et le Pôle d'Alger, « les services de la wilaya d'Alger n'ont pas donné jeudi leur accord » pour la tenue de cette rencontre, qui devait regrouper plus de 600 étudiants issus de plusieurs établissements universitaires à l'échelle nationale.

« L'exercice inédit » explique certaines réactions
En réponse à la réaction des étudiants, le président de la commission politique, Ammar Belhimer, a expliqué qu'il s'agit d'« un exercice inédit et une transition risquée ». Car, relève-t-il, « nous sommes passés du néant vers le nouveau, autrement dit du verrouillage du champ politique pratiqué par l'ancien régime en vertu de la loi de 2012 relative à l'activité partisane et associative à une ouverture populaire ».
Rappelant que « les membres du panel ont accepté de mener cet exercice en partant de certains principes, en particulier la rupture avec l'ancien système », Belhimer a souligné encore une fois l'« indépendance de ses membres de tout pouvoir, ancien soit-il ou nouveau ». Et d'argumenter : « Les personnalités qui ont adhéré à l'instance du dialogue ont été lésées et victimes de la répression de l'ancien régime. » L'universitaire et enseignant en droit estime qu'« il faudrait mener cette mission sans revanche à prendre et sans recourir aux méthodes de la 3issaba ».
De son avis, « les tortionnaires ne seront pas torturés ». « Mais il y a d'autres manières civilisées pour combattre la bande mafieuse », soutient-il. L'essentiel, selon lui, « est d'arriver à un régime de complémentarité qui conciliera la démocratie aux libertés, où la majorité préserve les minorités et le pouvoir préserve les contre-pouvoirs ».
Commission des sages pour accélérer le processus
Par ailleurs, le président de la commission politique a rebondi sur le rôle de la commission des « sages » composée d'une quarantaine de personnalités, faisant savoir qu'elle sera le trait d'union entre les différents acteurs pour un dialogue inclusif. S'appuyant sur les garanties du chef de l'Etat et le discours du chef d'état-major, qu'il estime « rassurant quant à la mission de l'instance du dialogue », Belhimer a précisé que le groupe des sages aura à formuler les « out-up » finaux du processus de médiation, les approuver et les soumettre aux tenants du pouvoir.
Concernant le profil des membres de la commission des sages, l'intervenant a mis en exergue le critère de la transparence, de la crédibilité et de la neutralité dans la sélection de la composante qui tend à travailler dans une démarche consensuelle. La nouvelle commission se caractérise, selon M. Belhimer, par une large représentativité socioprofessionnelle à même de répondre aux exigences actuelles de la situation politique du pays.
Tout en soulignant l'importance de préserver le hirak, seul garant de la réussite du processus de dialogue national, il a appelé à l'accélération des rounds de médiation avec les différents acteurs de la scène politique nationale pour les clôturer d'ici à la fin de l'année, pour ensuite passer à l'organisation de l'élection présidentielle.
Aziza Mehdid


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