Khaled Nezzar, Gaïd-Salah, le DRS et les fadaises du «haut gradé» de Beau



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Par Houari A. – Le journaliste mercenaire français Nicolas Beau récidive. Cette fois-ci, c’est à travers une «interview» réalisée avec un fantomatique haut gradé proche de Gaïd-Salah qu’il tente de manipuler l’opinion publique algérienne, plus que jamais révoltée contre le régime Bouteflika avec lequel il révèle ainsi sa collusion.

Dans l’entretien «clé en main» reçu et publié sans correction par le «très expérimenté» transfuge du journal Le Monde, au moins trois mensonges sont à relever.

D’abord, la nature même de l’interview qui n’en est pas une. Il ne peut s’agir, en fait, que de l’achat d’un espace «publicitaire» sous forme de questions-réponses rémunéré par les services de propagande de Gaïd-Salah qui perpétuent ainsi une vieille tradition inaugurée par le régime dont il tente aujourd’hui, vainement, de sauver ce qui reste de l’édifice en ruines. Une interview à l’envers où les réponses précèdent les questions.

L’autre mensonge flagrant éhonté diffusé sans scrupule aucun par le commerçant Nicolas Beau est celui qui consiste à dire que la restructuration des services des renseignements aurait été opérée par Bouteflika suite à un «souhait émis par Gaïd-Salah dès 2007». Si cette allégation comporte une vérité incontestable, celle de mettre les services secrets sous sa coupe – il l’a prouvé dès la démission de Bouteflika –, le haut gradé à qui sont attribuées les «révélations» contenues dans la fausse interview omet de dire que la réforme du DRS a été fondée sur une proposition qui avait été présentée par l’ancien ministre de la Défense nationale du temps de Chadli et que Bouteflika n’a fait que la sortir du fond du tiroir où elle avait été jetée aux oubliettes depuis 1989. La présidence de la République avait elle-même confirmé cela dans un communiqué officiel.

Le haut gradé anonyme omet de dire aussi que si Gaïd-Salah a récupéré les services, c’est pour mieux contrer le mouvement de contestation populaire et ainsi sauver le régime auquel il a servi de bouclier depuis 2004 jusqu’aux quatrième et cinquième mandats qu’il a imposés au président Bouteflika.

Le troisième mensonge de l’interviewé sans visage de Mondafrique concerne le hirak qui brandirait des «slogans hostiles à l’institution militaire». Une contorsion acrobatique qui assimile l’Armée nationale populaire à un seul homme, le chef d’état-major en l’occurrence, dont des millions d’Algériens exigent le départ immédiat et sans condition. Le défenseur invétéré du général octogénaire, toujours en fonction, évoque les «erreurs commises par l’armée» par le passé en tentant d’induire de façon perfide l’opinion en erreur. En faisant un parallèle avec les événements d’octobre 1988, le porte-parole de Gaïd-Salah sème la confusion en faisant accroire que le général Nezzar – qui, rappelons-le, a quitté l’armée à l’âge de 56 ans – était ministre de la Défense à l’époque des faits et que la décision politique relevait de ses attributions. Plus grave, il remet en cause l’arrêt du processus électoral en 1992 et prend ainsi fait et cause pour le parti extrémiste du FIS qui déclarait la démocratie kofr (impie).

Enfin, le «haut gradé» se met dans la peau du caméléon en montrant sa fidélité à Gaïd-Salah tout en flattant hypocritement le hirak dont il salue le mouvement «pacifique et civilisé» garant d’une «Algérie nouvelle». Une «Algérie nouvelle» qu’il compte bâtir avec les débris du système vomi par le peuple dont il est un des caciques encroûtés et qui trouve dans Mondafrique son espace d’expression naturel.

H. A.


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