Quand le pouvoir abuse du discours antifrançais pour tromper l’opinion publique



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Par Houari A. – Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a déclaré qu’en raison de l’abondance de la production et des mesures prises à l’encontre des minoteries frauduleuses, l’Algérie a la «possibilité de ne pas recourir à l’importation de blé cette année».

Le ministre ne dit pas si l’Algérie a également la possibilité, du point de vue juridique, de rompre le contrat de longue durée signé avec la France en matière d’importation de cette denrée. Il ne dit rien non plus sur l’avenir des démarches algériennes, arrivées à un stade assez avancé, pour l’acquisition du blé russe. On se souvient qu’à l’annonce de ces démarches, il y a près d’une année, la partie algérienne avait soulevé ce hiatus, le seul et unique, sur lequel butaient alors les négociations avec les Russes.

Dès lors, on ne comprend pas cette célérité et cette légèreté avec lesquelles le ministre du Commerce s’est prononcé sur un dossier aussi sensible et aussi stratégique que celui de l’importation de blé. A moins qu’il ne s’agisse là d’une énième provocation de forme destinée à la consommation domestique, dans le sillage du discours populiste dont se servent les tenants du pouvoir actuels pour faire face à l’insurrection citoyenne qui, depuis bientôt sept mois, réclame un changement radical et le départ de toutes les figures civiles et militaires du système.

Dans leurs manœuvres dilatoires, les décideurs croient pouvoir, en effet, dévier le Mouvement populaire de sa trajectoire révolutionnaire, en usant et abusant de gestes et de faux-semblants à résonnance antifrançais, tels que le remplacement du français par l’anglais dans l’enseignement supérieur, qu’ils ont toutefois vite ramené à l’usage purement symbolique sur un certain nombre de documents administratifs.

En parallèle, la propagande médiatique pro-pouvoir ne se gêne pas d’interpréter les faits et gestes émanant du pouvoir de fait incarné par le commandement de l’institution militaire, et exécutés par un gouvernement illégitime, comme une politique foncièrement «antifrançaise», en  essayant de vendre l’idée, farfelue et fantasmatique, selon laquelle toutes les victimes de la politique actuelle sont «les relais de l’ancien occupant» ou «des garants de l’intérêt de la France en Algérie».

H. A.


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