Merzougui dément son limogeage



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Le P/APC de Béjaïa, Hocine Merzougui, a démenti, avant-hier, dans une vidéo postée sur la page Facebook de la cellule de communication de la mairie de Béjaïa, les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux ces derniers jours, colportant «son limogeage» par le wali de Béjaïa.

«Une rumeur a circulé, hier (NDLR mercredi), sur les réseaux sociaux faisant état de mon limogeage par le wali de Béjaïa. Je démens catégoriquement cette information et j’affirme que je suis toujours en poste. Je n’ai pas été désigné par l’administration, mais élu par la population», a écrit l’édile communal. «Il y a une manipulation à outrance dans la commune de Béjaïa. Des gens utilisent tous les moyens pour nous déstabiliser et nous discréditer, car la commune attise des appétits. Ces individus, qui cherchent leurs propres intérêts, sont dérangés par notre présence.

Il est vrai que ces derniers temps j’ai pris un congé de maladie, car j’étais fatigué et avais besoin de me reposer. Ces manipulateurs ont profité de mon absence pour semer la zizanie. Pourtant, on a désigné un intérimaire et mes vice-présidents auxquels je rends un grand hommage sont toujours en activité», dénonce M. Merzougui. La semaine dernière, des représentants d’associations de quartiers de la commune de Béjaïa se sont rassemblés devant la mairie, deux jours d’affilée, pour dénoncer le retard flagrant accusé dans la réalisation de projets de développement urbain.

Les protestataires exigeaient une commission d’enquête pour faire le point sur les lenteurs enregistrées dans le lancement et l’achèvement des différentes opérations liées à l’amélioration du cadre de vie des citoyens de la commune du chef-lieu. Ces projets concernent la réfection des routes, la réalisation de réseaux d’assainissements, l’achèvement des travaux de réhabilitation des établissements scolaires, comme l’école primaire des frères Soummari.

Mais les citoyens réclamaient surtout une collecte régulière des déchets ménagers. En effet, la ville de Béjaïa croule sous les ordures et les services de l’APC n’arrivent toujours pas à trouver une solution durable à ce problème. Le maire quant à lui reconnaît les retards qu’enregistrent certains chantiers lancés par l’APC, mais insiste sur le fait que toutes les doléances soulevées par ses concitoyens sont prises en charge : «Les problèmes soulevés par ces associations sont d’ores et déjà pris en charge, même si je concède qu’il y a des retards dans l’achèvement des travaux. Tout le monde sait qu’il y a des blocages, mais on est derrière pour démasquer leurs auteurs comme on l’a fait par le passé», a promis le P/APC de Bejaia.

M. Merzougui a par ailleurs tenu à expliquer : «La plupart des gens viennent nous voir pour demander des aides sociales. L’APC de Béjaïa est l’une des premières à l’échelle nationale qui consacre un montant aussi important au volet social. Nous avons actuellement plus de 6 000 dossiers de demandes d’aide. La commission chargée d’étudier ces dossiers continue son travail pour désigner les personnes prioritaires. Si elle tarde, c’est pour bien faire. Concernant le recasement, tous les logements réalisés dans ce programme ont été attribués.

Quant aux locaux destinés aux kiosques, sis à Sidi Ali Lebhar, ils ont été mis à la disposition du CHU de Béjaïa pour les transformer en structures de santé». Visiblement très affecté par «cette campagne de désinformation», M. Merzougui a défendu son bilan réalisé, notamment depuis le dernier remaniement, et menace ses «calomniateurs» de poursuites judiciaires : «Nous avons trop supporté durant ces deux dernières années. Les gens nous ont traités de corrompus et de voleurs, mais nous avons préféré garder le silence. Dorénavant, point d’impunité avec ces récidivistes, qui ont pris notre silence pour une faiblesse. Nous déposerons plainte contre tout individu qui se livre à la diffamation et touche à la dignité d’un élu de l’APC de Béjaïa», a-t-il averti, tout en affirmant : «Depuis le dernier remaniement opéré dans l’exécutif communal, une évolution remarquable a été réalisée dans la prise en charge des problèmes des citoyens».

Boualem S.


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