Pourquoi Gaïd-Salah a procédé à une purge massive au sein de la police



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Par Houari A. – Quelques semaines à peine après le limogeage sans ménagement du directeur général de la Sûreté nationale, le chef de l’armée vient de procéder à une purge massive dans la police. Ce n’est pas la première fois, ces derniers mois, que cette institution sécuritaire est concernée par des changements dans ses différentes structures, à commencer par sa direction générale.

En multipliant les «remaniements» rapprochés, le pouvoir fragilise ainsi ce corps de sécurité dans ce contexte extrêmement sensible. S’il est clair que Gaïd-Salah vise à écarter les responsables nommés par Abdelghani Hamel, il n’en demeure pas moins qu’il cherche surtout à régenter cette institution régalienne qui, normalement, relève du ministre de l’Intérieur.

Avec ce vaste mouvement, le nouveau chef de la police «rappelé» par le chef d’état-major se place sous le commandement direct de l’armée. Déjà amoindris par l’accaparement de leurs «prérogatives», le chef de l’Etat intérimaire et le chef du gouvernement se voient ainsi définitivement isolés. Leur maintien à leur poste par l’homme fort du régime ayant pour seul objectif de s’assurer une couverture politique et constitutionnelle aux yeux de partenaires étrangers de plus en plus inquiets sur la crise politique qui s’enlise en Algérie et la catastrophe économique qui pointe à l’horizon.

Le général Gaïd-Salah détient toutes les manettes du pouvoir. Doucement mais sûrement, et bien avant qu’il affiche ouvertement son intention de rester à la tête de l’armée indéfiniment, l’inamovible chef d’état-major désigné par l’ex-président Bouteflika à ce poste voici quinze ans, a vidé toutes les institutions dont il a besoin pour ce faire des hommes qui pourraient le gêner dans son plan échafaudé dès les premières heures qui ont suivi les manifestations opposées au cinquième mandat dont il était le garant et le parrain.

La justice, la presse, les forces de sécurité sont entre les mains du chef d’état-major. Trois piliers sur lesquels il s’appuie depuis le début de la crise pour tenter un passage en force. Mais la détermination des millions de citoyens qui exigent son départ et le prennent à partie violemment chaque mardi et vendredi a faussé ses calculs et ceux de ses conseillers qui n’hésiteront pas à le sacrifier, selon de nombreux observateurs, pour éviter une rupture fatale entre le peuple et l’armée.

H. A.


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