Conseil des ministres

Bilan creux et sans relief de Bedoui



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Le dernier Conseil des ministres a été creux et sans relief. Le Premier ministre, qui a présenté son bilan, est resté très évasif sur les défis économiques et sociaux à venir, et n'a rien dit sur la loi de finances 2020. Ce qui laisse supposer qu'il ne sera pas celui qui va la présenter prochainement au Parlement.

Le Premier ministre, Nouredine Bedoui, a fait, un exposé sur l'état des lieux dans le domaine social et économique, une sorte de bilan de « fin de mission ». Bedoui a annoncé ainsi, dans son bilan, le gel du financement non conventionnel, confirmant les déclarations du ministre des Finances quant à la fin de cette forme de financement de l'économie, décriée par les experts.

Selon Bedoui, « l'action du gouvernement s'est axée, en premier lieu, sur l'ouverture de plusieurs grands chantiers en vue d'optimiser l'efficacité du fonctionnement des établissements publics et de renforcer la crédibilité de l'administration publique, notamment en ce qui concerne les deniers publics, la rationalisation des dépenses, la préservation de nos réserves de changes, le gel des opérations du financement non conventionnel, le respect de tous les engagements contractés au nom de l'Etat et la préservation des postes d'emploi et des outils de production nationale ».

Au volet économique, les efforts du gouvernement ont été axés notamment sur la préservation des grands équilibres financiers et la rationalisation des dépenses publiques, à travers des mesures visant à réduire le déficit de la balance des paiements pour préserver les réserves de changes et la rationalisation des importations dans le secteur tertiaire, notamment dans le transport maritime, le bâtiment, les travaux publics et l'assistance technique (études), a-t-il souligné.

Concernant le volet social, l'intérêt du gouvernement a été porté sur la bonne préparation des examens de fin d'année 2018-2019 et sur

l'opération de solidarité menée durant le mois de ramadhan 2019.

Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement a pris des mesures visant à l'amélioration du cadre de vie du citoyen, à la hauteur de ses aspirations, à savoir la relance des projets des villes nouvelles et l'accélération de la concrétisation des lotissements sociaux dans le Sud et les Hauts Plateaux au profit de plus de 362 000 bénéficiaires.

Le chef de l'Exécutif a, d'autre part, évoqué l'optimisation de l'efficacité du service public, à travers des décisions pour accélérer la cadence de la numérisation et de la modernisation des administrations publiques et améliorer les prestations offertes aux citoyens, en œuvrant notamment à la création d'une agence nationale de numérisation pour superviser la stratégie nationale en la matière.

Mais, dans le fond, le Premier ministre n'a apporté aucun éclairage sur la politique économique qu'il a adoptée pour contenir les déficits et résorber la crise économique qui paralyse le pays. Aucune indication n'a été également donnée sur les mesures de prise en charge des entreprises et groupes industriels dont les « patrons » sont actuellement en prison, ce qui a mis au chômage technique des millions de travailleurs.


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