Alger fermée aux manifestants



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Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, va fermer la capitale aux manifestants des autres wilayas du pays l D’après lui, si le nombre des marcheurs à Alger est important, c’est parce que «les relais de la bande» font en sorte de «drainer chaque semaine des citoyens issus de différentes wilayas du pays vers la capitale afin d’amplifier les flux humains sur les places publiques» l Ce qui, d’après lui, «perturbe» également la «quiétude» des citoyens l D’où l’instruction donnée à la Gendarmerie nationale pour saisir ces véhicules et autocars et imposer des amendes à leurs propriétaires.

Désormais, les véhicules transportant des manifestants les vendredis vers la capitale, depuis les autres wilayas, seront saisis. C’est ce qu’a déclaré, hier, le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, dans un discours prononcé à l’occasion de sa visite à la 6e Région militaire.

«Dans cette optique, nous avons constaté sur le terrain que certaines parties, parmi les relais de la bande, aux intentions malveillantes, font de la liberté de déplacement un prétexte, pour justifier leur dangereux comportement, qui consiste à créer tous les facteurs qui perturbent la quiétude des citoyens, en drainant chaque semaine des citoyens issus de différentes wilayas du pays vers la capitale, afin d’amplifier les flux humains, sur les places publiques, avec des slogans tendancieux qui n’ont rien d’innocent que ces parties revendiquent», a-t-il estimé, avant d’ajouter : «Leur véritable objectif est d’induire l’opinion publique nationale en erreur avec ces moyens trompeurs pour s’autoproclamer fallacieusement comme les porte-voix du peuple algérien.

A cet effet, j’ai donné des instructions à la Gendarmerie nationale pour faire face avec fermeté à ces agissements, à travers l’application rigoureuse des réglementations en vigueur, y compris l’interpellation des véhicules et des autocars utilisés à ces fins, en les saisissant et en imposant des amendes à leurs propriétaires.»

Il est sans rappeler que la Gendarmerie nationale procède, depuis quelques mois déjà, à l’installation de barrages, les vendredis, sur les différents axes menant vers la capitale, réduisant considérablement la circulation. Depuis, il y a de moins en moins de manifestants des autres wilayas qui se déplacent vers Alger. Si jusque-là, il s’agissait beaucoup plus d’une stratégie de dissuasion, aujourd’hui il est question de saisies et d’amendes. Cette nouvelle mesure intervient trois jours après la convocation du corps électoral pour la tenue de l’élection présidentielle le 12 décembre prochain. Elle intervient également après la multiplication des arrestations des manifestants, comme ce fut le cas vendredi dernier (24 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt), ou de militants et d’activistes politiques, à l’image de Karim Tabbou et Samir Belarbi.

A cet effet, le chef d’état-major de l’ANP a souligné que «toutes les conditions propices à la tenue de cette échéance électorale, dans un climat de confiance et de transparence ont été réunies, à travers la mise en place de cette autorité nationale (Haute autorité d’organisation des élections, ndlr), l’élection de son président et son installation avec ses 50 membres, qui comptent parmi les compétences nationales connues pour leur intégrité et leur loyauté». «Cette Autorité jouit, pour la première fois, de toutes les prérogatives pour organiser le processus électoral du début à la fin, et nous affirmons que l’Armée nationale populaire l’accompagnera. Il n’y a pas lieu, pour quiconque, de chercher de faux prétextes pour remettre en cause l’intégrité du processus électoral ou l’entraver», a-t-il encore dit. Dans cette intervention, le vice-ministre de la Défense nationale a encore une fois évoqué la «bande».

«Je voudrais, de prime abord, indiquer que nous savions, dès le début de la crise, qu’un complot se tramait en secret contre l’Algérie et son peuple, nous avons dévoilé ses tenants et aboutissants au bon moment, de même que nous avons élaboré une stratégie efficiente exécutée par étapes, conformément à ce que nous permettent la Constitution et les lois de la République», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Nous avons fait face à ce dangereux complot qui visait à détruire notre pays, et le haut commandement de l’Armée nationale populaire a décidé, de par sa responsabilité historique, de faire face à la bande et avorter ses desseins abjects.» En somme, le commandement de l’armée, qui affirme qu’il avait fait face à un «dangereux complot», se montre désormais peu enclin à «tolérer» les tenants de la transition. D’où ce ton qui devient de plus en plus dur envers ceux qui rejettent le processus électoral en cours. 


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