Béjaïa

Des maires affichent leur refus d'organiser le prochain scrutin

Plusieurs maires de la wilaya de Béjaïa, au moins une vingtaine, ont décidé de ne pas encadrer ni organiser techniquement la prochaine élection présidentielle prévue le 12 décembre.

Il s‘agit des maires de Fénaïa, Feraoun, Bouhamza, Amalou, Béni Maâouche, Ouzellaguen, M'cisna, Chemini, Sidi-Aïch, El-Flay, Akfadou, Tinebdar, Béni Djéllil, Aït R'zine, Tazmalt, Semaoun, Chellata, Seddouk, Béni Mélikèche et Tamridjt. Une déclaration a été postée par ces derniers sur les réseaux sociaux, expliquant ce choix que est justifié par le respect de la volonté de leurs populations. Pour eux, « la seule voix légitime est celle du peuple ». « Aujourd'hui, 20 septembre 2019, nous, maires de la wilaya de Béjaïa, réitérons notre rejet de mettre en place les modalités techniques pour l'organisation des élections présidentielles du 12 décembre 2019 en Algérie, et de ce fait, déclarons officiellement notre refus catégorique à prendre part à cette mascarade électorale », lit-on dans le document. Leur décision semble irrévocable si l'on croit leurs explications : « Notre niet est indiscutable et nous plaçons la volonté populaire au-dessus de toute considération ».

Les maires s'élèvent ensuite « contre les multiples et viles pressions exercées par le pouvoir illégitime en place sur les secrétaires généraux des communes afin de les obliger à s'impliquer dans ce processus électoral et rappellent que « les maires sont, au vu de la loi, les seuls représentants de l'État au niveau de nos territoires respectifs ». Pour les auteurs de la déclaration, « aucune autorité ne peut se substituer aux élus du peuple, estimant que ces élections ne sont en réalité qu'une émanation du pouvoir, et s'inscrivent dans une logique d'alternance clanique et usurpatrice de la volonté de tout un peuple ».