Brefs affrontements pour le 16e week-end de manifestations



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La police et des manifestants pro-démocratie se sont brièvement affrontés hier à Hong Kong, près de la frontière chinoise, alors que des appels à manifestations et à la grève se multiplient sur internet, rapporte l’AFP. La police a eu recours au gaz lacrymogène et aux canons à eau contre des groupuscules radicaux qui ont érigé des barricades et jeté des pierres et des cocktails Molotov, dans la ville de Tuen Mun, au nord-ouest de Hong Kong. De nombreux manifestants ont été interpellés.

Le territoire semi-autonome traverse depuis juin sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997, avec des actions et des manifestations quasi-quotidiennes pour demander des réformes démocratiques ou dénoncer une riposte policière jugée brutale par les contestataires.

La journée a débuté par un rassemblement pacifique à Tuen Mun, non loin de la Chine continentale, avant de dégénérer selon un scénario désormais classique. Une poignée de militants radicaux ont arraché un drapeau chinois qui flottait devant un bureau du gouvernement local, avant de le brûler. La police s’est alors aussitôt rendue dans un parc de la ville, où des manifestants s’étaient rassemblés, afin de procéder à une série d’interpellations. Des centaines de contestataires ont dressé des barricades et démantelé des barrières de sécurité.

Ils ont également jeté des objets sur les voies ferrées avoisinantes. Les affrontements entre la police et les manifestants ont tourné court dès que les agents ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Militant pro-démocratie, Calvin Tan a expliqué que les manifestants se sont préparés à «se battre sur le long terme». «Chaque petite manifestation compte, même si cela ne semble pas beaucoup aider, c’est comme chaque petit pas dans un marathon», a-t-il déclaré.

Des projets de manifestations ou de grèves pour les semaines à venir pullulent en lign,e à l’approche du 28 septembre, anniversaire du début du «Mouvement des parapluies» de 2014 et du 1er octobre qui marque le 70e anniversaire de la fondation de la République de Chine.

Amnesty International a accusé vendredi la police hongkongaise d’un recours excessif à la force contre les manifestants prodémocratie, dénonçant des «tactiques insensées et illégales» et allant jusqu’à parler de cas de «torture». L’association demande la création d’une commission d’enquête indépendante sur le comportement de la police, ce qui est aussi une demande-clé des manifestants. L’Exécutif hongkongais s’y est cependant toujours refusé. De son côté, la police hong-kongaise a récusé les conclusions d’Amnesty, rejetant les accusations selon lesquelles elle ferait un usage excessif de la force. 


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