Résultats satisfaisants sans les moyens financiers

L’association Amel des arts martiaux Pencak Silat, sise dans la commune de Rebahia (wilaya de Saida), a participé à la 5ème édition nationale du nouvel art martial : le Pencak-Silat, qui s’est déroulé le 20 et 21 du mois courant à la salle Harcha Hassen, à Alger Centre.

Il est à rappeler que cet art martial, originaire de l’Indonésie, est un format de combat rythmique pratiqué avec des bâtons, des armes ou à mains nues. Mazouzi Mohamed , ce jeune entraîneur de 27 ans et président de l’association, est le premier initiateur de cet art martial à Saida. «Notre association a été créée en février 2018, après uniquement trois mois de travail et de détermination, sans aucun moyen matériel et financier.

Nous avons créé la surprise en remportant lors de notre première participation à la troisième compétition nationale à Alger, 5 médailles, 4 en argent et une en or. Nos athlètes n’ont jamais pratiqué auparavant un sport de combat. Nous avons été classés 4ème sur 15 wilayas participantes. Nous allons participer à cette prochaine rencontre nationale avec 15 athlètes, les parents des athlètes prennent en charge leurs progénitures, pour les frais de déplacement du village Rebahia à Hammam Rabbi ou à la salle Badr (Saïda) et bien sur leur déplacement à Alger. Il y aura 14 wilayas soit près de 500 athlètes.

C’est un événement très important auquel seront présents l’ambassadeur d’Indonésie, le ministre de la jeunesse et des sports, le premier responsable de la fédération nationale des arts martiaux et tant d’autres personnes. Pour notre déplacement à Alger, il y a quelques facilités pour notre hébergement, on doit payer 500 dinars la chambre et se débrouiller pour la restauration.

Il y avait une rencontre internationale, mais comme on n’avait pas d’argent, soit 20 millions de centimes par athlète, on n’a pas pu y participer. Nous sommes confiants et sereins» C’est ce qu’il nous avait confié quelques jours avant la tenue de cette 5ème édition.

Il ajouta par ailleurs : «nous n’avons absolument rien, aucun matériel bureautique, il n’ya pas d’eau en raison des factures impayées. Plus grave encore : nous n’avons même pas de tapis, le fameux tatami, nécessaire pour ce genre de sport». Et d’affirmer que le président de l’APC de Rebahia, Belhadj Bouchikh , leur avait promis «de faire le nécessaire pour acheter un tatami afin de protéger les jeunes athlètes des accidents et aussi pour remporter beaucoup plus de médailles et représenter comme il se doit la wilaya de Saida».