Exclusif. Comment un scandale étouffé à Sonelgaz a fait perdre à l’Algérie près de 2 milliards de dollars



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Algérie Part a enquêté sur une affaire douteuse du groupe Sonelgaz qui concerne la construction des deux centrales cycles combinés, la première est celle de Koudiet Edraouech dans la Wilaya de Taref, et la deuxième est celle de Terga dans la Wilaya de Ain Temouchent.

 

Cette affaire qui tourne au scandale remonte au  6 octobre 2007 lorsque le géant Américain General Electric (GE) a obtenu le contrat de la construction de la centrale de Koudiet Edraouch 1200MW (environ 2 millards USD) et le Groupe Français Alstom a décroché le contrat de la centrale de Terga 1200 MW (environ 2 millards USD). Tous ces contrats sont en notre possession et indiquent ainsi le coût global de ces projets évalués à 4,16 milliards de dollars américain.

Tout semble normal jusqu’à présent, mais le coût de ces projets est exorbitant car le prix de 1 MW mondialement est de 1 Million USD, la même centrale celle de Terga était construite en Espagne à Cartagena (2006) avec un prix de 920 Millions USD, la centrale construite par SNC LAVALIN avec GE au Hadjret Ennous a coûte 900 Millions USD. Cette centrale est similaire à celle de Koudiet Edraouch. On peut aussi citer d’autres exemples en Algérie par ordre chronologique :

 

– La centrale de Hadjret Ennous a coûté 900 Millions USD pour une production de 1200 MW, cette centrale est comme celle Koudiet Edraouch  et elle date de l’année 2005

– La centrale de Terga à Ain Temouchent  est revenue à 1.99 Milliard USD pour 1200 MW. Elle date de l’année 2007. Elle est de la même taille que celle de Cartagena en Espagne.

-La centrale de Ain Arnat à Sétif a coûté 1.06 milliard USD pour une production de 1200 MW. Elle date de l’année 2012.

-La centrale de Cap Djinet à Boumerdès a coûté 1.1 Milliard USD pour une production de 1200 MW. Sa date de réalisation remonte à l’année 2012.

A la lumière de ces données et suite à nos investigations, nous avons constaté que la perte totale suite à la mauvaise gestion des fonds publics est de 1.8 milliard de dollars. Une perte colossale qui explique le déficit du groupe Sonelgaz, dépassant les 450 millions de dollars, provoqué principalement par ces digérant qui sont depuis 1999 issu du clan de Nourredine Bouterfa, l’ancien ministre de l’Energie, comme Bensid Djaloul, Lazhari Sabri, Kafi Ali et bien d’autres directeurs ou hauts fonctionnaires du secteur. Force est de constater que  cette affaire est passée au vu et au su des 4 anciens ministres de l’Energie, à savoir l’actuel ministre Mohamed Arkab, Nourredine Bouterfa, Mustapha Guitouni et Youcef Yousfi sans aucune poursuite ni enquête judiciaire.

Après la construction des deux centrales électriques, la maintenance de ces installations électriques a été confiée en 2008 à un consortium mis en place par le Japonais JGC, l’Omanais Sogex et La Sonelgaz qui détenait  30% des actions par rapport à 70% détenus par ses partenaires étrangers. Cette société nommée Algerian Operation And Maintenance Company.

Une fois que les deux centrales sont en phase commerciale et après 4 années de service, les dirigeant de Sonelgaz dont Bouterfa, l’ex Ministre de l’Energie, dépêche une personne de son entourage, prénommée Bensaid Djaloul qui décide avec le PDG de SPE Lazhari Sabri d’exclure les partenaires étrangers en faisant croire qu’ils n’ont pas rempli leurs obligations contractuelles dans le seul but d’adopter la décision de racheter les actions avec un feuille de route tracée à partir de 2014.

Cette démarche est illogique et suspecte car il fallait recourir  à la justice pour trancher sur les conflits qui opposent la Sonelgaz à ses partenaires étrangers au lieu de procéder tout bonnement au rachat des actions d’une entreprise mixte qui n’avait pas accompli ses obligations contractuelles et fournir des millions de devises et dinars aux autres entreprises pour couvrir la les erreurs des dirigeant de SONELGAZ.

Comme par hasard, cette entreprise a été totalement liquidée juste après le rachat de ses actions en 2016 et les partenaires ont obtenu leur argent en devises et en dinars.  En décembre 2018, après un conseil d’administration extraordinaire, les cadres de Sonelgaz décident de dissoudre l’entreprise rachetée par AOMC sans aucun motifs convaincants.  Pourquoi avoir racheté une entreprise qui va être plus tard dissoute ? L’explication est claire : étouffer les potentielles fuites scandaleuses  sur la mauvaise gestion au sein du groupe Sonelgaz.

 

Le liquidateur désigné était le PDG par intérim Houhou Smain qui loue deux étages au 5 coopérative Adnane Mustapha  à Bir El Djir (Oran). Il était  accompagné par Bensid Djaloul et Benouadeh Benhenni qui ont été entièrement pris en charge par des financements publics pour assurer une mission de liquidation dans le seul objectif d’effacer toutes les traces de ce scandale pouvant ébranler tout le groupe Sonelgaz.

 

Algérie Part possède tous les documents exclusifs démontrant la gravité de ce  scandale dont le préjudice financier est évalué selon nos calculs à près de de 2 milliards de dollars. De l’argent que l’Algérie a perdu sans jamais pouvoir le récupérer.

 

 

 

 


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