Poursuite du procès de Saïd Bouteflika, Tartag, Toufik et Hanoune



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Le procès des généraux Toufif et Tartag, de Saïd Bouteflika, frère du président de la République sortant, et de la SG du PT s'est poursuivi à huis clos,ce mardi, au tribunal militaire de Blida.


Le premier jour du procès a été caractérisé par le refus catégorique du président en charge du dossier de reporter l'audience à une date ultérieure.


Le juge militaire a estimé que les demandes formulées par les avocats de la défense relatives au renvoi ne sont pas fondées.


Il a été également caractérisé par le refus du général Athmane Tartag dit « Bachir » de quitter sa cellule, et rejoindre la salle d'audience qui abrite le procès, et le retrait de l'audience du Said Bouteflika, sous prétexte que ce tribunal n'est pas habilité ni compétente de pour juger.


Les mis en cause sont poursuivis, selon l'arrêt de renvoi, de « complot contre l'armée ».


Le magistrat en charge du dossier a par ailleurs rejeté la demande du général Toufik de convoquer à la barre l'ex-Président Liamine Zeroual, et de l'entendre en qualité de témoin quant aux réunions secrètes tenues à Zeralda.


Le procès avait débuté avant-hier par l'audition de l'ex-ministre de la Justice et garde des Sceaux, puis président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, en attendant le passage à la barre d'autres témoins, parmi lesquels des ex-conseillers à la présidence de la République, Boughazi et Rougab, ainsi que des officiers.


Selon des propos tenus à la presse par Me Ksentini, ce procès est appelé à durer des jours avant le prononcé du verdict lequel est attendu pour demain jeudi.


Miloud Brahimi, avocat du général « Toufik » et de Saïd Bouteflika, critique de son côté un procès « politique » et s'est dit favorable à une retransmission des audiences en direct à la télévision pour « que le peuple algérien sache que le dossier est vide ».


Pour Louisa Hanoune, la défense a admis qu'elle avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et le général "Toufik" le 27 mars 2019, au lendemain d'une déclaration du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d'Abdelaziz Bouteflika.


Le chef d'état-major de l'ANP avait accusé, sans les nommer, Saïd Bouteflika et les généraux Mediene et Tartag de comploter contre l'armée.


Ahmed Gaïd Salah réclame alors l'application de l'article 102 de la Constitution prévoyant l'empêchement du Président pour raisons de santé.


Saïd Bouteflika tente alors d'organiser une transition dirigée par l'ancien chef de l'Etat, le général Liamine Zeroual. Deux réunions sont organisées à cet effet entre les membres du groupe. Mais Liamine Zeroual, venu le 30 mars de Batna à Alger, à la demande du général « Toufik », décline l'offre.


Ces ultimes tentatives de gérer la sortie du Président exaspèrent le chef d'état-major de l'armée. Le 2 avril, multipliant les gestes censés satisfaire la population, il dénonce publiquement des « réunions suspectes » destinées à « comploter contre les revendications du peuple et adopter des pseudo-solutions en dehors du cadre de la


Constitution afin d'entraver les démarches de l'Armée nationale populaire ».


Abdelaziz Bouteflika démissionne le jour-même dans la soirée.


Le soulèvement populaire a contraint Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat puis à démissionner le 2 avril dernier, après deux décennies au pouvoir.


S'en est suivie une vague d'arrestations dans certains cercles du pouvoir et l'ouverture d'une série d'enquêtes sur des faits présumés de corruption visant d'anciens hauts responsables politiques et militaires ainsi que des hommes d'affaires entretenant des liens privilégiés avec l'entourage du Président démissionnaire.


Le procès en question est par ailleurs considéré comme étant une victoire pour le mouvement de contestation populaire qui manifeste pacifiquement chaque vendredi depuis le 22 février.


L'ancien ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar, en fuite à l'étranger, ainsi que son fils et un homme d'affaires qui lui est lié, sont également poursuivis et seront jugés par contumace.


D'autre part, le Parti des travailleurs réfute, quant à lui, les accusations de complot portées contre Louisa Hanoune. Celle-ci a bien assisté à une réunion le 27 mars 2019 avec Saïd Bouteflika, a confirmé un dirigeant du parti, Ramdane Youssef Tazibt. Mais, assure-t-il, Mme Hanoune aurait surtout plaidé la « démission d'Abdelaziz Bouteflika, le départ du gouvernement, la dissolution des deux chambres du Parlement, la parole au peuple pour élire une Assemblée constituante. » Les demandes de mise en liberté provisoire de l'ancienne cheffe du Parti des travailleurs, à cause de son état de santé, ont été rejetées à trois reprises.


Considéré comme le véritable « Président » depuis l'accident vasculaire cérébral dont son frère avait été victime en 2013, Saïd Bouteflika et les deux ex-patrons du renseignement ont été incarcérés le 5 mai dernier alors que Louisa Hanoune, cheffe du PT, a été placée en détention provisoire quatre jours plus tard.


Les chefs d'inculpation sont lourds, à l'image des peines encourues par les accusés : « Atteinte à l'autorité de l'armée », puni de 5 à 10 ans de réclusion criminelle et « complot pour changer le régime », passible de la peine capitale. Seuls les avocats et les familles des accusés ont eu le droit d'assister à l'audience, alors qu'un important dispositif policier a été mis en place autour du tribunal militaire de Blida, au sud-ouest d'Alger.


La télévision publique a qualifié le procès de "sans précédent dans l'histoire de la justice algérienne", tandis que la presse a évoqué "un procès unique dans l'histoire du pays, autant par les faits reprochés que par le rang des accusés en détention".


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