Quand les médias de Bouteflika hier malmenaient le candidat de Gaïd-Salah



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Par Abdelkader S. – Les médias lourds qui mènent la campagne – contraints – en faveur du chef d’état-major de l’armée et essayent de faire avaler sa feuille de route électorale à l’opinion publique risquent de se faire harakiri en soutenant – toujours contraints – le candidat du système. Cette virevolte est, malheureusement pour ces médias de propagande à la solde de Gaïd-Salah, la pièce à conviction, la preuve irréfutable de leur asservissement.

Il faut se rappeler que le prétendant à la fonction suprême Abdelmadjid Tebboune avait subi les foudres de Saïd Bouteflika au moment de son limogeage pour avoir manigancé dans son dos, sur instigation du chef d’état-major de l’armée, contre ses amis du FCE, en lançant une première chasse aux sorcières similaire à celle à laquelle s’adonne Gaïd-Salah depuis la démission forcée du président dont il avait assuré trois mandats successifs – depuis 2004 – et voulait en imposer un cinquième aux Algériens. Les médias lourds avaient alors, sur injonction de l’homme fort du moment – le frère du chef de l’Etat –, lancé une campagne acharnée contre celui qui deviendra «l’ennemi public numéro 1».

Toutes les télévisions privées ressortaient des archives les tares du «très mauvais ministre de l’Habitat» qu’il fut, diffusant en boucle ses propos contradictoires, ses promesses non tenues, ses dérapages verbaux, ses mensonges et tout ce que les archives pouvaient comporter comme preuves pour le démolir. De la Grande Mosquée d’Alger inachevée et dont la réception était – et est – constamment reportée, au programme de logements publics dont l’option s’avère désastreuse – éloignement, malfaçons, passe-droits, retards de livraison, absence de viabilisation, insécurité, etc. –, Abdelmadjid Tebboune était littéralement lynché. Ces médias avaient été chargés de justifier le limogeage «trop rapide» du Premier ministre et, surtout, d’annihiler précocement toute interprétation qui ferait de lui un «héros» éliminé pour avoir voulu s’attaquer à la pègre.

C’est ce même Abdelmadjid Tebboune que ces médias présentent aujourd’hui comme le candidat idéal pour sortir le pays du fond du puits dans lequel le système Bouteflika l’a noyé et que ses résidus tentent de maintenir ad vitam aeternam.

A. S.


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