Les deux preuves qui confirment que Tebboune est le candidat du système



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Par Abdelkader S. – Le candidat à la présidentielle imposée par Gaïd-Salah, pour le 12 décembre prochain, Abdelmadjid Tebboune a commencé sa pré-campagne électorale par un mensonge sur la nature même de sa candidature. L’ancien ministre de l’Habitat, qui s’est exprimé via une «interview»  commandée – il suffit de lire les «questions» pour le comprendre – dans au moins deux journaux arabophones, a soutenu qu’il n’était pas le candidat du système et mis au défi quiconque prouverait le contraire.

Abdelmadjid Tebboune, qui insiste sur son statut de victime du clan Bouteflika pour étayer son argument, sait pourtant que cette preuve existe bel et bien et qu’il est impossible de l’occulter. En effet, comment l’ex-Premier ministre peut-il expliquer qu’Algeriepatriotique l’ait annoncé comme le poulain de Gaïd-Salah à la prochaine élection – s’il arrive à la tenir – plusieurs semaines avant qu’il déclare sa candidature à grand renfort médiatique ?

En juillet 2019, des informations concordantes révélaient déjà à Algeriepatriotique que les tenants du pouvoir actuels misaient sur un «ancien ministre de Bouteflika» pour l’imposer comme futur président de la République. Il s’agissait d’Abdelmadjid Tebboune dont le retour sur le devant de la scène était considéré comme un blocage qui empêcherait l’aboutissement à une sortie de crise car il serait l’émanation du conflit «passé» entre le cercle présidentiel et ses opposants à l’intérieur même du système. On assisterait alors à la résurrection d’une des deux ailes qui formaient le régime et qui voudrait se maintenir au pouvoir en perpétuant les vieilles pratiques héritées du long règne des Bouteflika.

Par ailleurs, dans un article paru le 14 septembre, nous informions déjà nos lecteurs que la piste Abdelmadjid Tebboune comme candidat du système se précisait de plus en plus et que, pour s’en convaincre, il suffisait de lire le dossier spécial qui lui a été consacré par El-Djazaïr, un magazine privé dont les caisses sont grassement renflouées avec l’argent du contribuable à travers la publicité institutionnelle distribuée par l’Anep, notamment celle du secteur des télécommunications via les entreprises publiques Algérie Télécom et Mobilis.

«Ce magazine mensuel, qui avait dédié toute une édition au général Gaïd-Salah dès la chute de Bouteflika, a consacré son dernier numéro à celui dont il s’avère de plus en plus évident qu’il sera le futur candidat à la présidentielle que l’état-major contesté de l’armée veut imposer avant la fin de l’année», écrivions-nous, en relevant que le magazine en question ne tarissait pas d’éloges sur l’ancien ministre de l’Habitat de Bouteflika dont le «long et riche parcours jalonné de succès» en fait l’«homme de principes et de la dignité», selon le dossier publié par ce support médiatique que dirige l’inénarrable Amar Khalifa, connu pour ses accointances avec les centres de décision et, surtout, avec la ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda-Imane Feraoun, désignée à ce poste par Saïd Bouteflika en personne et qui, étrangement, y est toujours.

Les déclarations d’Abdelmadjid Tebboune sont une nouvelle preuve de la poursuite des pratiques héritées du système Bouteflika, fondées sur la tromperie et la négation.

A. S.

 


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