Quand les médias du pouvoir déforment les propos de Bouregaâ et Hamrouche



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Par Kamel M. – Les médias de propagande du pouvoir ont déformé sciemment les propos du moudjahid Lakhdar Bouregaâ et, avant lui, ceux de l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche. L’ancien chef dans les rangs de la Wilaya IV historique, qui a décidé de mettre fin à la grève de la faim qu’il observait depuis plusieurs jours, a affirmé qu’il avait fait le choix de ne pas se laisser mourir pour poursuivre le combat aux côtés du peuple algérien à partir de sa cellule. Les médias de propagande ont saisi l’occasion pour détourner sa déclaration de sorte à faire croire à une sorte de repentance ou de remord pour les propos qu’il a tenus sur le chef de l’armée et pour lesquels ce dernier l’a jeté en prison.

Un de ces médias les plus zélés a fait dire à Lakhdar Bouregaâ qu’il n’a «jamais voulu porter atteinte à l’armée», comme s’il revenait sur sa déclaration et qu’il regrettait de l’avoir faite. Une grotesque manipulation à travers laquelle ce média inféodé aux Frères musulmans et entièrement soumis à Gaïd-Salah tente de salir l’image de ce grand révolutionnaire qui croupit dans les geôles du pouvoir qui l’y a enfermé avec la complicité d’une justice aux ordres.

Ces médias de propagande se sont rendu coupables de la même imposture au lendemain de la sortie publique de Mouloud Hamrouche à qui ses partisans demandaient de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Quand celui-ci a affirmé que «les portes restent ouvertes», en rebondissant sur le commentaire d’un des citoyens qui s’étaient déplacés jusqu’à son domicile, les journaux de Gaïd-Salah ont laissé entendre que la décision de Hamrouche n’était pas définitive et qu’il pouvait donc changer d’avis. Le but de la manœuvre était, évidemment, de manipuler l’opinion publique en entretenant une illusoire caution de Hamrouche à l’élection présidentielle du 12 décembre. Or, l’ancien chef du gouvernement voulait clairement dire qu’il se présenterait effectivement à l’élection présidentielle, mais seulement lorsque les symboles du système auront été écartés du pouvoir par le Mouvement de contestation populaire auquel il a, au demeurant, apporté son soutien plein et entier.

K. M.


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