Basile Boli

« Actuellement, Mahrez est parmi les 10 meilleurs joueurs au monde »



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« L’Algérie a de la chance d’avoir un joueur comme lui »

Présent hier à Alger pour lancer l’école « OM School », le mythique joueur de l’Olympique de Marseille et, désormais, son ambassadeur, en l’occurrence Basile Boli, a accepté gentiment de nous accorder une interview afin de nous parler de ce projet du club phocéen, mais aussi d’évoquer avec nous d’autres sujets relatifs à la sélection nationale. Entretien : 

 

 

Tout d’abord, bienvenue en Algérie…
Merci. Vous savez, l’Algérie, c’est comme mon deuxième pays. J’aime beaucoup. C’est un pays que j’adore et cela depuis les années 1980. 
Vous êtes actuellement à Alger afin de lancer l’école «OM School». Parlez-nous un peu de ce projet…
On a une possibilité qui est légendaire entre Alger et Marseille de faire quelque chose d’intéressant. On a une grosse partie de nos supporters qui est présente en Algérie. Il était donc important pour nous d’internationaliser l’entité marseillaise dans une ville comme Alger. L’OM School va permettre de suivre des gamins de 5, 6 ans jusqu’à 15 ans. On amène ici des techniciens qui vont encadrer ces jeunes. Un œil du club qui vient s’installer à Alger. 
Le but est-il de récupérer dans un long terme des joueurs parfaitement formés qui pourront signer à l’OM ?
Oui, évidemment. Le premier objectif est de permettre à ces enfants qui vont s’inscrire dans ce projet de porter très jeune le maillot de l’OM. C’est quelque chose dont on se souvient très longtemps. C’est un partenariat gagnant-gagnant. On espère vraiment voir de jeunes talents percer. 
On sent depuis quelques mois une réelle envie du coté de la direction de l’OM de s’investir en Algérie…
Et je suis à 100 % dans ce projet. Je ne vous cache pas que j’étais outré de voir que l’OM n’avait pas de lien direct avec l’Algérie. Quand j’étais gosse, je connaissais tous les joueurs du Mouloudia d’Alger et les stars de la sélection algérienne, à l’image de Belloumi. On a une vraie proximité avec l’Algérie. Notre club a vraiment envie d’investir en Algérie sur le long terme. On tâchera d’inciter les jeunes à s’inscrire à l’OM School, et nous d’avoir une plus grande visibilité dans le pays. 
Cet été, on a pu lire dans les médias français qu’un joueur comme Youcef Belaïli avait été proposé à l’OM, mais qu’il a été au final recalé alors que son transfert n’aurait pas coûté plus de 3 millions d’euros. Vous confirmez ?
Vous savez, l’OM contacte beaucoup de joueurs. On a des scouts un peu partout. On nous donne beaucoup d’informations. Vous évoquez Belaïli, mais ce n’est pas spécifique uniquement au joueur algérien. C’est une politique chez nous puisque ce n’est pas qu’une seule personne qui choisit les nouvelles recrues. Il y a plein de joueurs dans son cas. 
Islam Slimani était lui aussi annoncé du côté de l’OM, mais ça ne s’est pas fait. Quand on voit ce qu’il réalise en ce moment avec l’AS Monaco, vous ne vous dites pas que l’OM a fait mauvaise pioche ?
L’OM aurait pu ramener aussi d’autres joueurs. C’est comme ça… à Marseille, tous les étés, on annonce énormément de joueurs, notamment ceux du Maghreb. Beaucoup de gens qui aiment le club aimeraient voir ces joueurs du Maghreb signer, mais ce n’est pas toujours aussi simple. 
Pourquoi ça ne se fait pas, selon vous ?
C’est le milieu des transferts qui est comme ça. Ça fait partie du jeu, notamment les intermédiaires, les positions des clubs… Aujourd’hui, il y a un nombre incalculable de joueurs qui sont cités pour venir à Marseille, mais on ne peut pas ramener tout le monde. 
Ismaïl Bennacer, élu meilleur joueur de la dernière CAN est de la région, plus précisément d’Arles. Comment l’OM a pu le louper…
Mais comment le PSG m’a laissé partir aussi vu que je suis de la région parisienne !? (Il rigole.) Marseille a perdu des joueurs comme Zidane et autres, c’est comme ça. Moi, j’étais supporter du PSG et ramasseur de balles mais des années plus tard, je me retrouve à l’OM où je suis devenu pro-marseillais. 
Ce n’est donc pas là une forme d’échec, selon vous ?
C’est clair que ça fait un pincement au cœur, mais on ne peut pas tout prendre non plus. Il y a plein de choses qui se loupent dans le milieu. Regardez un joueur comme Antoine Griezmann. On n’est pas arrivé à le détecter alors que la formation française est reconnue. Il a dû s’exiler en Espagne pour se faire un nom. 
L’un des joueurs algériens les plus en forme du moment a pour nom, Riyad Mahrez. Comment voyez-vous son ascension ?
Franchement, je ne suis pas surpris par son niveau. C’est un joueur exceptionnel. Je suis très content pour lui. Au départ, quand il est arrivé à Manchester City, on disait que ça allait être compliqué pour lui vu qu’il y a trop de gauchers au sein du club. On voit maintenant qu’il brille de mille feux. Ce qui est bien chez ce garçon, c’est qu’il aime le football. Même quand il est en vacances, il joue au ballon. 
Vous le connaissez bien ?
Oui, en effet. On s’est rencontré à plusieurs reprises. Il est venu quand on a joué la finale de la Coupe de France face au PSG (Ndlr : en 2016). Il était très lié à Benjamin Mendy. Ce garçon, je l’aime beaucoup. L’Algérie a déjà connu des joueurs comme ça, comme Salah Assad. Riyad n’a pas peur de tenter des choses. Il prend des risques et il arrive à faire des choses extraordinaires. 
On sent qu’il a pris de l’assurance dans son jeu et même de la maturité. On le voit défendre, ce qui n’était pas le cas avant. Pensez-vous que tout ça c’est grâce à Guardiola ?
C’est grâce à lui-même surtout. Il a pris cette responsabilité depuis le championnat d’Afrique. Il se dit qu’il compte parmi les 10 meilleurs joueurs au monde et que, par conséquent, il se doit d’être toujours le meilleur à chaque match. 
Vous dites qu’il fait partie des 10 meilleurs joueurs au monde ?
Actuellement, oui. Riyad est un joueur qui ne fait pas de bruit. Il ne va pas se battre dans un bar par exemple. Il est dans son coin. Il aime son métier et je pense sincèrement que l’Algérie a de la chance d’avoir un joueur comme lui. 
On imagine que vous avez suivi avec beaucoup d’attention la dernière CAN qui s’est tenue en Egypte. Vous vous attendiez à ce sacre de l’Algérie ?
L’Algérie est un grand pays et l’avantage qu’a eu votre sélection, c’est que c’est un Marseillais qui dirige le staff technique, même s’il a commencé à Paris (Il rigole.). Il a gardé le même état d’esprit. Il a pu équilibrer la sélection algérienne et mettre tous les joueurs à l’aise. Il a tenu un dialogue franc avec tous les joueurs et a aidé certains comme Andy Delort à s’intégrer. 
Vous pensez donc que c’est exclusivement grâce à Belmadi que l’Algérie a pu triompher dans cette CAN ?
Oui, lui et son staff, mais aussi l’intelligence des joueurs bien évidemment. Je trouve que Belmadi a réussi à fédérer tout le monde autour d’un même objectif et on a vu le résultat en Egypte. 
Peut-on voir Belmadi devenir dans un avenir proche entraineur de l’OM ?
Inch’Allah. J’aimerais bien le voir à l’OM. C’est quelqu’un que j’apprécie vraiment. Aujourd’hui, il est au top. En plus, il connait très bien le club et sait comment ça se passe. On verra bien. 
A l’OM, il y a un joueur qui peut rejoindre éventuellement la sélection algérienne, Maxime Lopez, en l’occurrence, mais il semble encore indécis quant à son futur international…
C’est un joueur qui a commencé à Marseille. Il rêve de porter un maillot national, mais après, le choix lui appartient exclusivement. Je sais que c’est très difficile de choisir car moi-même j’étais dans la même situation. Laissons-lui le temps. 
 


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