Les Israéliens jouent-il un rôle dans la cyberguerre civile qui secoue l’Algérie ?



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Par Tahar M. – Deux informations séparées mais qui semblent converger vers la présence d’un complot israélo-émirati dans le Maghreb intriguent. Deux pays sont directement concernés par des interventions directes de sociétés israéliennes ou dirigées par des Israéliens en Tunisie et Maroc, ce qui indiquerait que l’entité sioniste et les Emirats arabes unis comploteraient aussi contre le Mouvement de contestation populaire en Algérie.

Au Maroc, Amnesty International vient de révéler que des défenseurs des droits humains ont été ciblés par un logiciel espion israélien. L’ONG explique que «deux défenseurs des droits humains marocains de premier plan ont été pris pour cible à l’aide de technologies de surveillance développées par la compagnie israélienne NSO Group». Amnesty Tech, qui a mené l’enquête sur place, précise qu’un universitaire et un avocat qui a assuré la défense de plusieurs manifestants dans la région du Rif «ont reçu des SMS contenant des liens malveillants qui, s’ils avaient cliqué dessus, auraient installé secrètement le logiciel Pegasus, qui aurait permis à l’envoyeur de prendre le contrôle presque total de leur téléphone». «Cette même technologie avait déjà été utilisée en juin 2018 pour cibler une personne membre du personnel d’Amnesty International et une personne qui défendait les droits humains en Arabie Saoudite», souligne l’ONG.

Amnesty fait remarquer que «NSO Group est connu pour vendre exclusivement ses logiciels espions aux organes gouvernementaux chargés des renseignements et du maintien de l’ordre. On peut donc craindre que les services de sécurité marocains soient à l’origine de cette surveillance». En réponse à l’entreprise israélienne qui affirme que ses technologies «ne sont utilisées qu’à des fins licites, dans la lutte contre le terrorisme et le crime, par exemple», Amnesty International observe que «les derniers éléments montrent clairement que NSO est actuellement incapable d’éviter que les Etats utilisent ses technologies de surveillance de manière illicite pour violer les droits humains».

En Tunisie, c’est l’agence de lobbying Dickens & Madson, une société de droit canadien dirigée par un ancien officier du Mossad, Ari Ben-Menashe, qui est mise en cause. Cette dernière, qui aurait été actionnée pour mener une campagne sur les réseaux sociaux contre des personnalités politiques, aurait reçu un financement des Emirats arabes unis, selon des sources tunisiennes. Le directeur de la société en question aurait déjà offert ses services à l’homme-lige d’Abu Dhabi en Libye, Khalifa Haftar, et à Mohamed Hamdan Dogolo alias Hemidti, l’officier soudanais qui commandait une milice pro-gouvernementale au Darfour. Une vive polémique oppose le candidat à la présidentielle Nabil Karoui et le mouvement Ennahdha sur cette affaire de financement occulte, sur fond de guerre froide entre le Qatar et les Emirats arabes unis, les Al-Thani s’ingérant dans les soulèvements populaires et les Al-Nahyane apportant leur soutien aux régimes militaires.

Il est, dès lors, difficile de ne pas percevoir une intervention similaire dans le contexte du bras de fer qui oppose le Mouvement populaire et l’état-major de l’armée en Algérie, sachant que les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont utilisées à outrance dans la cyber-guerre civile algérienne actuelle, d’autant que de lourds soupçons pèsent sur les Emirats arabes unis qui appuieraient les symboles du système Bouteflika toujours au pouvoir.

T. M.


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