À qui profite la «prise d’otage» ?



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Si ce n’est le Mouloudia, c’est l’USMA. Et vice-versa. C’est l’histoire (nouvelle) qu’écrivent les acteurs du plus grand et le plus historique des derbies en Algérie.
Jadis MCA-USMA était une vraie fête de football entre amis et membres de la famille. Malgré les engueulades et les frustrations, tout le monde trouvait son compte. Désormais, ce ne sont que souvenirs ces belles pages écrites par les fans et joueurs des deux équipes d’Alger. C’est une nouvelle page, maculée celles-là par les magouilles, la tricherie et les passe-droits, qui s’écrit. Les deux galeries d’habitude prêtes à flamber quelques mois avant leur derby, préparant toute forme de décors pour festoyer et se libérer d’un quotidien tout aussi moribond qu’il ne l’est aujourd’hui, se livrent désormais à d’autres «batailles». Par la faute des dirigeants, anciens et nouveaux, pour qui seule compte la victoire. Quels qu’en soient les moyens à réunir pour l’avoir. Depuis deux décennies précisément, en effet, le derby échappe au contrôle des kops, aux ultras, ces supporters qui sacrifient leur temps et leur argent pour orner le stade, peu importe son stade (Bologhine, 5-Juillet, Blida, Boumerdès etc.) par ses plus beaux atours aux clubs des deux clubs. Des chansonnettes et des hymnes dédiés à ces symboles de l’Algérie moderne, aussi. C’est sûr qu’il y avait des pleurnicheurs, des insatisfaits et de mauvais perdants. La fête terminée, tout le monde rentre à la maison la tête pleine de souvenirs…
Aujourd’hui, la fête est ailleurs. Malheureuse, insidieuse. Deux directions qui jouent sur des rythmes faux, insonores. A exploser les tympans et à «démanteler» tout raisonnement, toute «raisonnabilité». C’est soit le stade qui n’est pas «neutre», l’arbitre partial, la date inappropriée et tutti quanti. Du grand n’importe quoi, en définitive. Et pour justifier leurs actes de sabotage, ces dirigeants font appel à leur imaginaire que nombre de gens arrivent fatalement à gober. Comme le fait que le MCA est l’équipe du «pouvoir», que l’USMA est celle du général X ou de la «Issaba» ou chacune d’elle a ses «hommes» au niveau de la FAF, de la LFP(ou l’ex-LNF), de la… présidence de la République. Toute cette «pilule» qu’ils font avaler avec la bénédiction des médias et, désormais, des réseaux sociaux.
Pour le 107e rendez-vous, un fait nouveau est exhibé par la direction des Usmistes pour dénoncer sa programmation, pour exiger le report du match puis pour déclarer forfait. A-t-elle réellement
raison ? C’est la question qui se pose d’elle-même depuis que la LFP de «l’absent» Abdelkrim Medaouar a décidé de programmer ce match, comptant pour la 4e journée disputée en partie les 11 et 12 septembre au même titre que d’autres rencontres, reporté (déjà) au motif que les deux formations avaient des engagements internationaux. Dans la forme «Oui, l’USMA a raison» car la Fifa interdit la programmation de compétitions nationales durant les trêves internationales, communément appelées «Dates Fifa». Ce que la LFP n’ignore point, pas plus que la FAF. Cette dernière a anticipé le «désordre», le calendrier national comptant 10 matchs de retard alors que la 8e journée n’a pas été atteinte depuis le 15 août. Une «aberration» que le BF a tenu à rectifier en autorisant la LFP de programmer des matchs durant la présente date Fifa. Dans la forme, la Fédération algérienne de football est le seul interlocuteur de l’instance faîtière du football. C’est le garant des lois et règles promulguées par l’institution de Zurich. Et par conséquent, elle a le droit de légiférer, n’en déplaise aux légalistes qui font croire aux gens que l’USMA peut saisir la Fifa en cas de sanctions sportives et administratives de la part de la LFP. C’est, en somme, la seule vérité. Evoquer la présence de joueurs en sélection militaire, dont les compétitions ne sont pas, comme celles des U23, prises en compte par la Fifa, est une manière d’attirer la «sympathie» d’une institution qui, si elle a été sollicitée, n’aurait pas vu d’objection à libérer les éléments de l’USMA qui font partie de la sélection militaire qui prépare les 7e Jeux mondiaux prévus à Wuhan (Chine) qui débutent dans une semaine. Si l’on suit le raisonnement de la direction de l’USMA, l’équipe ne peut pas disputer de rencontres jusqu’au retour de son international Libyen et de ses joueurs militaires. Il y a vingt ans, en juin 1999 exactement, Saïd Allik et son équipe attendaient au stade Omar-Hamadi l’équipe du MC Alger pour la demi-finale «aller», que la FAF a programmée au stade du 5-Juillet où les Mouloudéens et l’arbitre Nouredine Lacarne les attendaient. Le «forfait» n’a jamais été consommé et la FAF a décidé de faire jouer la demi-finale en un seul match (le NAHD et la JSK qualifiés pour la même étape avaient disputé les deux matchs, aller et retour) lequel verra l’USMA s’imposer grâce aux tirs au but. Le MCA qui avait déjà le titre national en poche n’aura pas le droit au doublé, l’USMA, elle, a remporté le trophée face à la JSK qui, en un seul exercice, a perdu deux titres face aux deux clubs de la capitale. Hier, ces mêmes Mouloudéens, mais aussi les milliers de supporters de l’USMA, étaient à l’écoute d’une «nouvelle» de l’équipe de Bilal Dziri qui avait prévu un entraînement à Bologhine…
M. B.


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