Quand le pouvoir invite les médias muselés à couvrir son élection imposée



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Par Mohamed K. – Le porte-parole de l’Autorité, dite indépendante, d’organisation et de surveillance des élections, Ali Draa, a affirmé que «les observateurs de n’importe quel pays pourront venir» assister à l’élection présidentielle, prévue le 12 décembre prochain, et qu’une «transparence totale sera garantie pour tous les médias qui pourront suivre de près chacun des aspects de ce processus», a-t-il indiqué à l’agence russe Sputnik.

Cette ouverture soudaine envers les observateurs étrangers contraste avec l’acharnement des autorités contre la présence de journalistes et d’observateurs politiques étrangers en Algérie qui s’est traduit par l’interpellation ou le renvoi de nombreux envoyés spéciaux ou correspondants de médias arabes et occidentaux, chargés de rendre compte des événements qui secouent le pays depuis huit mois. Ce qui laisse penser que ces assurances de l’instance de Mohamed Charfi n’ont aucune portée réelle sur le terrain. Parce que, face à la répression qui sévit toujours contre la liberté de la presse et les restrictions imposées au déplacement des observateurs étrangers en Algérie, cette instance n’est jamais intervenue.

Il y a quelques semaines, une députée française du parti France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, venue donner une conférence à Béjaïa, a été éconduite manu militari. Les correspondants des chaînes Al-Arabiya, Russia Al-Yawam, dont la ligne politique n’est, pourtant, pas hostile à la politique actuelle du pouvoir algérien, sont toujours interdits de faire leur travail.

Dans ce nouveau rôle confié à l’instance de Mohamed Charfi, le porte-parole de l’instance électorale s’est montré tout aussi conciliant avec ceux qui s’opposent à l’option des élections. «Ceux qui interviennent contre la tenue de l’élection présidentielle, dira-t-il, sont libres d’exprimer leur opinion. Néanmoins, ils doivent proposer quelque chose en échange. Qu’ils présentent leur plan de sortie de l’Algérie de la crise qui s’aggrave. L’Algérie a besoin d’une loi, de la Constitution et d’un Président qui dirige le pays», martèle-t-il. Selon lui, «quand un nouveau Président viendra au pouvoir, il pourra écarter de la direction du pays tous les symboles de l’’’ancien régime’’, comme l’exigent les gens».

M. K.


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