Femme rurale

Des aides en deçà des besoins



...

Les célébrations de la Journée de la femme rurale, chaque 15 octobre, se suivent et se ressemblent, sans pour autant changer grand-chose au vécu de ces milliers de femmes des régions enclavées de la wilaya de Boumerdès.

Certes, il existe un dispositif d’aide où la Cnac et la DAS interviennent, mais réellement combien sont-elles ces inconnues des montagnes et de Boumerdès profonde à ne pas savoir jusqu’à l’existence de ce dispositif ? La commémoration de cette journée au centre culturel islamique du chef-lieu de wilaya a mis à nu cette marginalisation. D’abord, la salle était au trois quart vide. Ensuite, les femmes qui étaient présentes comptaient surtout par l’apport des participantes à l’exposition des travaux traditionnels qui avait débuté quelques jours plutôt sans relation avec l’événement conjoncturel. De plus, même certaines femmes honorées par des aides sous forme de produits électroménagers en relation avec leurs activités étaient absentes. L’aide, elle, n’a touché que 200 femmes.

Dérisoire. Une couturière qui expose depuis des années nous a déclaré : «Depuis des années, j’attends d’avoir une machine à coudre mais sans succès.» Enfin, une jeune femme était intervenue au cours d’un débat improvisée par la directrice de l’Action sociale pour faire cette remarque : «Vous organisez à chaque fois la célébration de cet événement au niveau d’un chef-lieu de wilaya ou de commune, alors que les femmes concernées sont celles qui se trouvent dans les campagnes reculées, dans les dechras et les villages. Elles sont marginalisées.»

La directrice de la DAS s’est défendue en rappelant que par le passé des APC avaient accueilli la célébration de l’événement et avait annoncé qu’une caravane allait sillonner des communes prochainement. Mais là encore cela reste nettement insuffisant au vu de la configuration campagnarde et montagnarde de la femme rurale, car en fait, ce sont les femmes des villes comme Thénia, Issers ou Boudouaou – à titre illustratif – qui en profitent. Alors que ce ne sont pas des femmes rurales puisqu’elles habitent des villes. Il y a donc lieu de se rapprocher au maximum des femmes rurales «en allant vers elles», selon l’expression d’une intervenante.

Le représentant de la Cnac, dont la mission est d’accorder des crédits bonifiés à hauteur de 1 million de dinars, s’est refusé à toutes déclarations à la presse. Il était intervenu pour inviter les femmes intéressées par un local à se rapprocher de son organisme. Il est question de leur en octroyer un dans le cadre des locaux de la commune, les fameux 100 locaux qui se trouvent souvent à des endroits éloignés de toute activité commerciale que des hommes avaient refusé auparavant. A quelques exceptions près, on voit mal comment des femmes accepteraient de s’y rendre. Bref, les bonnes intentions ne suffisent pas pour réaliser un programme de soutien, la stratégie devrait en être la clé. 


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites