Il n’a pas répondu à deux convocations de la justice

Amar Saâdani éclaboussé par une nouvelle affaire



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Le doyen des juges d’instruction du tribunal de Chéraga, près la cour de Tipasa, mène depuis septembre dernier une enquête des plus délicates, qui risque d’éclabousser de nombreuses personnalités qui ont accaparé d’importantes concessions agricoles, pour certaines détournées de leur vocation et pour d’autres, revendues à des prix hallucinants, apprend-on de sources sûres.

En fait, précisent celles-ci, le scandale a éclaté en 2014 et sur la base d’une plainte contre x pour «détournement d’importantes superficies du foncier agricole», le même tribunal s’en est saisi. Malheureusement, l’instruction a vite été mise sous le coude, sur instruction de l’ex-présidente de la cour de Tipasa, Mme Belekcir, née Boukhers, épouse de l’ancien patron de la Gendarmerie nationale, sur intervention de l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh.

Pourquoi ? Tout simplement, parce que les personnes soupçonnées sont de hauts cadres de l’Etat, d’anciens ministres et surtout le nom de Amar Saadani, à l’époque secrétaire général du FLN, ainsi que celui de son épouse figurent sur la liste.

Avec l’avènement de la contestation populaire qui a suscité le départ du gouvernement et surtout la réouverture des dossiers liés à la gestion du foncier agricole, notamment dans les régions côtières, le doyen des juges du tribunal de Chéraga, près la cour de Tipasa, a commencé par convoquer le notaire qui a validé l’attribution des concessions à certains pontes du système, en violation de la loi qui régit les exploitations agricoles collectives et individuelles. Lors de son audition au début du mois de septembre dernier, le mis en cause a livré, au magistrat instructeur, une longue liste de bénéficiaires.

Parmi eux, Amar Saadani, destinataire, au milieu du mois de septembre, d’une première convocation du juge, à laquelle il n’a pas répondu, puis une seconde restée aussi sans réponse. Selon les révélations du notaire, l’ancien président de l’APN a bénéficié d’une importante concession agricole, inscrite au nom de son épouse, et a érigé, illégalement, des constructions sur la parcelle. Etant installé en France où il possède des résidences dans des quartiers huppés de la capitale, le couple Saadani a été convoqué comme témoin dans un premier temps, mais n’a pas répondu présent devant le tribunal.

Pour nos sources, le juge d’instruction devrait entendre, dans les jours à venir, un ancien ministre de la Communication également parmi les bénéficiaires, en attendant de prendre d’autres mesures en ce qui concerne Amar Saadani et son épouse. C’est la seconde fois, que le nom de l’ex-secrétaire général du FLN est cité dans des affaires de détournement du foncier agricole.

En 2007, Saadani avait été éclaboussée par le scandale du détournement de 32 milliards de dinars, soit 3200 milliards de centimes, des fonds de la GCA (Générale des concessions agricoles), à Ouargla, El Oued et à Djelfa, à travers le financement par la GCA de projets fictifs de développement de l’agriculture dans le Sud, présentés par des proches de Saadani ou par lui-même. L’enquête s’est terminée par l’arrestation de nombreuses personnes, dont les cadres de la GCA et certains bénéficiaires, mais à aucun moment Saadani, le troisième homme de l’Etat  à l’époque, n’a été inquiété.

Mieux encore, en 2009, après avoir acquis une villa à Hydra pour quelques milliards de centimes et dépensé des sommes colossales pour des aménagements, il la revend à près de 20 millions de dinars. Avec sa femme et ses enfants, il s’est installé en France, où il a créé une société immobilière et acheté des pavillons dans l’un des quartiers les plus chics de la capitale où il a bénéficié d’une carte de résidence ainsi que l’ensemble des membres de sa famille.

En 2013, après le retour du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, il se voit confier (par Saïd Bouteflika) les rênes du FLN, mais aussi la mission de descendre en flammes tous ceux qui se sont exprimés contre le 4e mandat.

Aujourd’hui, après avoir échappé à la justice dans l’affaire GCA mais aussi dans la compromission avec les services marocains, qui auraient financé l’acquisition d’un bien immobilier en Espagne, Amar Saadani se retrouve rattrapé par un dossier de détournement de foncier agricole à Chéraga. Va-t-il compter sur ses soutiens encore puissants au plus haut sommet de l’Etat ou va-t-il rendre compte de ses actes devant la justice ? La question reste posée…. 


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