Le beurre et l’argent du beurre, acte 1



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Moul Firma, satisfait, des enquêtes engagées par la justice contre la mafia du foncier et les membres de l’Issaba de Mostaganem, où plusieurs responsables ont été mis sous contrôle judicaire, décide de prendre un petit repos pour effectuer quelques travaux d’aménagement dans son domicile. El-Hadja, qui à longueur de journée,  marmotte, et pleurniche pour changer le carrelage de son salon et de sa cuisine, qui lui empoisonne la vie, elle n’arrête pas de lui répéter le même scénario : j’ai honte de recevoir mes invités, avec ce vieux carrelage de 30 ans, qui devient tout jaune, je suis dégoutée, tu m’envenimes la vie avec ton ‘‘’je –m’en foutisme’’ !, lance El-Hadja à la figure de Moul Firma.
Blasé par les querelles de la veille, Moul Firma, saute dans sa Mazda pour prendre contact avec son ami, un maçon, pour voir ce qu’il faut comme matériaux de construction pour satisfaire la demande d’El-Hadja. Mais cette dernière ne le lâche pas, elle l’appelle depuis la fenêtre :’’ ne reviens  pas sans le carrelage, ou plutôt la dalle de sol comme celui de notre voisine ‘’, insiste ‘’El-Malama’’. Moul Firma, tout en la fixant d’un regard menaçant,  fait ronfler le moteur de sa Mazda et engage la première vitesse. Accompagné du maçon, Moul Firma, prend le périphérique de sidi El Adjel pour rejoindre les fameux magasins de matériaux de construction, la zone de Tahrat, une cité résidentielle transformée en Souk anarchique de toutes les activités commerciales : grossistes de matériaux de construction, vente de sable à l’air libre, location des engins, salle des fêtes et autres !  
Arrivé sur place, Moul Firma, pointe du doigt, ces bâtisses et locaux commerciaux et lance à l’adresse de son compagnon : ‘’regardes cette offense à la loi, des constructions qui ceinturent le plus important périphérique ‘’Alger-Mosta-port de Mostaganem’’ de 2 mètres seulement sans respect des normes de la servitude de sécurité, qui stipulent l’interdiction de toute construction au-delà d’une ceinture de 35 m2 de la route’’, martèle Moul Firma, ajoutant, que le propriétaire du terrain avec la complicité d’anciens élus et d’anciens responsables, a détourné cette parcelle de terrain , qui est normalement , un terrain d’utilité publique, réservé pour la servitude routière ‘’, révèle Moul Firma. Le maçon, demande plus d’explications : Fatigué, Moul Firma, se dresse contre le capot pour alléger ses jambes, avant de répondre à son ami : je vais te rappeler l’historique de ce terrain. Ce terrain en question, situé dans la zone de Sidi El Adjel, appartenant à « Tahrat » d’une superficie globale de 71680 m2 dont 38000 m2 bâtis. Morcelé en 2001 en plusieurs lots pour être revendus entre l’année 2001 et 2004 à des particuliers sous réserve de respecter toutes les procédures d’urbanisme. Un permis de lotir a été délivré en date du 01-10-2001 sous le N°113 , ainsi le permis de construire sous réserve de respecter les limites séparatives imposées par la loi, qui sont de 35 mètres, notifiées dans le cahier des charges. Ainsi sur la base de cette clause, les services de la commune ont délivré des permis de construire aux acheteurs sous réserve qu’ils respectent ces limites, c'est-à-dire  respecter la « servitude » de 35 mètres. Le propriétaire a été indemnisé par l’Etat sur la superficie défalquée, retenue pour la servitude routière, d’une superficie de 15 mille m2, et tout allait pour le mieux, jusqu'à l’année 2012, quand le propriétaire du terrain revend le terrain (servitude) déjà indemnisé, prévu pour la sécurité routière, la trémie ainsi que la bretelle reliant le port à l’autoroute est-ouest ainsi que l’accès à la station d’épuration où certaines nouvelles bâtisses sont  construites sur les canalisations de cette station. Ainsi, en 2012, le permis de lotir fut modifié pour permettre au propriétaire de vendre les 15 mille mètres de terrain indemnisés par l’Etat avec l’aide d’une mafia d’élus et de responsables …Le beurre et l’argent du beurre !                             A suivre
 


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