Rassemblements et marches «pro-élection» perturbés à Annaba, Laghouat et Tindouf

Une précampagne sous tension



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La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 12 décembre ne va sûrement pas se dérouler dans des conditions normales.

Ce qui s’est passé, hier, à Laghouat mais surtout à Annaba, et la veille à Tindouf, donne un aperçu sur le climat qui va caractériser cette campagne qui doit débuter ce 17 novembre.

A Annaba, des citoyens ont voulu marcher, au niveau du Cours de la Révolution, pour exprimer leur soutien au rendez-vous électoral et à l’institution militaire.

Ceux du hirak, qui contestent cette élection, se sont dirigés vers les lieux pour faire entendre leur voix. A un certain moment, la situation était même tendue. Des défenseurs des droits de l’homme ont annoncé une trentaine d’arrestations parmi les «anti-élection».

La même chose a eu également lieu à Laghouat où des «manifestants du vendredi» se sont déplacés vers une des placettes de la ville pour «haranguer» quelques dizaines de personnes qui avaient organisé un rassemblement pour soutenir l’élection.

La veille, à Tindouf, le candidat Abdelkader Bengrina, venu animer un meeting préélectoral, a été hué à sa sortie d’une salle. Il y a plusieurs jours, c’était Ali Benflis, un autre candidat, qui avait subi la même chose à Alger, à sa sortie d’un restaurant.

Même si le gouvernement se montre confiant quant au bon déroulement de la campagne électorale, il est clair aujourd’hui que les choses risquent de ne pas se passer «comme prévu». Au fur et à mesure que la date de l’élection approche, la tension monte, et des incidents ne sont pas à écarter.

L’organisation de marches «pro-élection» exacerbe aussi des citoyens qui, dans beaucoup de cas, repèrent des soutiens de l’ancien régime. Dans plusieurs de ces manifestations, il y a des banderoles d’organisations dites de la famille révolutionnaire par exemple, celles-là même qui étaient à la disposition du Président déchu.

Il est fort à parier que cette tendance des jeunes du hirak à vouloir se déplacer vers les lieux où se tiennent des actions des partisans de l’élection va s’installer dans le temps.

Par ailleurs, des citoyens tentent d’imaginer d’autres moyens de contestation. Ainsi, par exemple, l’appel pour le collage des photos des détenus du hirak sur les panneaux consacrés à la campagne électorale, a commencé à trouver un écho favorable au niveau de certaines localités, comme c’est le cas à Béjaïa.

Comment les cinq candidats comptent-ils donc mener leurs campagnes électorales respectives dans ce climat ? Certains d’entre eux envisagent dès à présent de réduire au maximum leur présence sur le terrain. L’un des responsables de la campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune a indiqué que la priorité a été donnée aux réseaux sociaux, moyen de promotion préféré, d’après lui, aux panneaux d’affichage.

De même pour les meetings. Il est clair que leur nombre sera également réduit, se contentant de quelques-uns qui se dérouleront certainement sous surveillance policière.

D’autant plus que la contestation de cette élection n’est pas seulement localisée dans les grands centres urbains, puisque elle touche même les coins les plus reculés du pays.

Les prochains jours risquent donc d’être très électriques et les Algériens assisteront certainement à une campagne électorale extrêmement «animée»…


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