Des partisans de l’élection hués et raillés dans plusieurs wilayas

Une campagne présidentielle sous tension



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Le pouvoir en place essuie de nouveaux échecs. Après son incapacité à faire taire le mouvement populaire exigeant un réel changement du système, sa stratégie visant à créer un rapport de force favorable à la présidentielle du 12 décembre prochain s’effrite.

A moins d’un mois du rendez-vous électoral, qualifié déjà de passage en force, les tenants du régime et leurs soutiens peinent à s’imposer sur le terrain. Leurs tentatives d’organiser des marches – faussement qualifiées de «spontanées» – en faveur de la prochaine joute électorale butent sur deux écueils majeurs : défection des marcheurs et réactions hostiles des citoyens pro-hirak.

Mis en branle depuis une dizaine du jours, le plan des tenants du pouvoir s’avère inefficace, voire pernicieux et dangereux pour l’unité nationale. En effet, ce qui s’est passé, hier, dans plusieurs régions du pays renseigne, on ne peut plus clairement, sur ce qui pourrait se produire dans les jours à venir. A Oran, à Sidi Bel Abbès, à Tébessa, à Constantine et à Bordj Bou Arréridj, des manifestations de partisans de l’élection ont tourné court.

Les organisateurs, ayant déployé de gros moyens pour convaincre quelques personnes à tenir des rassemblements en faveur du prochain scrutin et en guise de «soutien à l’armée», ont été contraints de quitter les lieux précipitamment.

Raison : l’arrivée massives des citoyens opposés «aux élections avec la bande». Ces derniers ont hué et raillé les participants à ces actions en les traitant de tous les noms.

«Djabouhoum me zaouïa, 3tawlhoum teltemya !» (Ils les ont ramenés des zaouïas et leur ont donné 3000 DA)  et «Makench le vote ya shab l’casse-croûte !» (Il n’y aura pas de vote, mangeurs de casse-croûtes), lançaient notamment les anti-élection à Oran.

Dans cette ville, plusieurs dizaines de citoyens ont cerné le groupuscule de partisans du scrutin présidentiel qui tentaient d’organiser leur action sous haute surveillance policière.Même scénario dans d’autres villes où les activistes pro-hirak ont démenti les allégations de leurs adversaires qui tentent de faire croire que le hirak est contre l’institution militaire. «Non, l’armée nous appartient.

Ce sont ses chefs que nous dénonçons», lancent des manifestants s’exprimant dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Ils traitent aussi les soutiens du pouvoir de «cachiristes» en faisant allusion aux militants FLN réunis, au début de l’année en cours, à la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet pour appeler à un 5e bail pour Abdelaziz Bouteflika et qui avaient eu droit à un sandwich au cachir.

Le système reconduit ses anciens procédés

Pour organiser ses marches, comme constaté depuis quelques jours, le pouvoir reconduit les mêmes procédés du système. Il fait appel à sa clientèle et aux représentants de ses organisations satellites en vue de donner l’illusion d’un soutien populaire au prochain scrutin.

Ce sont, effectivement, des militants des partis et des organisations ayant pris fait et cause pour le 5e mandat du président déchu qui tentent de faire croire aujourd’hui qu’ils sont «les nationalistes qui veulent sauver l’Algérie de cette crise politique».

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont réussi, grâce à un système appelé VAR (en référence à la vidéo-assistance de la FIFA) à démasquer les meneurs de ces actions en faveur de la présidentielle en montrant leurs anciennes interventions en faveur de l’ex-Président.

En tout cas, les derniers développements sur le terrain ne feront que compliquer la tâche des cinq candidats à la présidentielle qui devrait inaugurer, aujourd’hui, leurs campagnes électorales. La présidentielle sera-t-elle maintenue dans de telles conditions ?


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