Nouvelle démonstration de force du hirak à Annaba



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Plus fort que jamais, le mouvement de contestation populaire contre le système politique toujours en place a démontré ce vendredi sa plus grande force d'union.

Ce sont des milliers de citoyens qui sont sortis sur le Cours de la Révolution et ses environs pour rejeter encore une fois toutes les propositions provenant du pouvoir politique, entre autre l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Il faut signaler que si le mécontentement populaire a augmenté de plusieurs crans, c'est surtout suite aux provocations de plusieurs groupuscules anti-hirak qui avaient manifesté jeudi dernier en faveur des prochaines échéances électorales.

Ces groupuscules, en général des travailleurs du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, d'Asmidal et de Ferrovial, infiltrés également par des militants du parti FLN, ont scandé durant plus d'une demi-heure « Oui pour les élections du 12 décembre ! », « vive Gaïd Salah ! » avant que des membres du hirak ne viennent les déloger de leur lieu de manifestation. Hier, c'était donc prévisible que la manifestation hebdomadaire, qui est à son quarantième vendredi, allait prendre d'autres allures. Et c'est avec force que les manifestants n'ont pas cessé de crier : « El khaouana à la poubelle ouel djazair houra moustakila ! » (Les traîtres à la poubelle et l'Algérie sera libre et indépendante !), « les généraux à la poubelle ouel Djazair tadi el istiklal ! » Les généraux à la poubelle et l'Algérie aura son indépendance !). Aussi pour ce 40e vendredi, des casquettes blanches sont apparues sur la tête des manifestants avec des mentions : « Makanch el intikhabal maa el issabat » (Pas de vote avec les voleurs !), « Fi Annaba makanch el vote ! » (A Annaba, il n'y aura pas de vote !). Les manifestants, visiblement très en colère, ont scandé : « Pouvoir assassin ! », « libérez khaoutna ! » (Libérez nos frères !), « irhalo, irhalo ! » (Dégagez ! Dégagez ! ».

Il faut signaler que jeudi dernier, plusieurs manifestants ont été arrêtés par les services de police lors d'une rixe avec les manifestants pro-élections. Ils seront relâchés quelques heures plus tard après audition sur PV. Aussi, dans la soirée de jeudi, les manifestants sont sortis sur le Cours de la Révolution pour condamner ces arrestations et exiger l'arrêt des élections du 12 décembre prochain. Parmi eux figurent les personnes arrêtées par les services de police et portant des blessures à la tête. D'après leurs déclarations, et dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, ils auraient été tabassés par ces mêmes services de police.


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