Grève des enseignants du primaire

Les élèves pris en otages



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Le mouvement de grève de trois jours, reconductible chaque semaine, s'est poursuivi ce mardi pour la deuxième journée consécutive. Les élèves, privés de cours et de compositions, font face à une situation de blocage qui n'est guère dans leur intérêt.

Les enseignants et le ministère de l'Education nationale campent, tous deux, sur leurs positions sans se soucier outre mesure de l'impact négatif de cet arrêt des cours sur la scolarité des élèves. La grève des enseignants, qui en est à sa neuvième semaine, aura pour conséquence de « fragiliser » et de « démotiver » une grande partie des élèves, rendant difficile l'assimilation des leçons lors de la reprise des cours. Comment les enseignants vont-ils faire pour récupérer tous ces jours perdus ? se demandent les parents d'élèves, qui qualifient cette grève de décision « irresponsable ». Une grève qui commence à être sérieusement critiquée par les parents, lesquels craignent que l'avenir scolaire de leur progéniture soit pris en otage. « Nos enfants n'ont rien à voir avec le bras de fer qui oppose le syndicat et le ministère de l'Education. Ils veulent reprendre rapidement les cours pour ne pas voir leur scolarité perturbée », a indiqué une mère d'un élève de 5e année primaire. Contestant ce mouvement de grève, les parents d'élèves refusent les mesures prises par le ministère qui a instruit les directeurs des écoles d'élaborer eux-mêmes les sujets des examens du premier trimestre. « Le ministère doit prendre des décisions réfléchies qui soient dans l'intérêt de nos enfants et nos pas le contraire », s'indigne une mère de deux filles, toutes deux en 3e année. Ils appellent à instaurer un dialogue constructif entre les parties en conflit afin de « sauver les enfants et ne pas compromettre leur avenir ».

Par ailleurs, et en dépit des ponctions sur salaire auxquelles ils ont été soumis depuis le début de leur mouvement ainsi que des mesures dissuasives de l'administration, notamment les menaces d'exclusion, les enseignants protestataires affirment ne pas compter faire marche arrière. Selon les estimations de la Coordination des enseignants, primaire, le taux de suivi du boycott des examens, décidé par les enseignants, est de 60% dans plusieurs régions du pays. Les grévistes demandent « l'intervention du chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah » pour prendre des mesures évidemment plus concrètes pouvant satisfaire leurs revendications. Ces dernières, faut-il le rappeler, portent sur plusieurs points. Ils exigent l'amélioration des conditions de travail et les moyens pédagogiques nécessaires. Ils demandent également l'uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du primaire et réclament la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement.

Ils demandant aussi de les dispenser des séances d'éducation sportive ou de surveillance des élèves. Ils requièrent la révision du décret exécutif n° 12/240 portant sur le statut principal des corps communs de l'éducation nationale, le reclassement, l'augmentation des salaires et la réduction du volume horaire. Concernant le statut, le ministre de l'Education nationale avait fait des promesses pour améliorer les conditions de travail des enseignants du primaire. Mais comme ses prédécesseurs, il a refusé de donner des garanties ou des réponses concernant la révision du statut, sous prétexte que ces questions ne relèvent pas de ses prérogatives.


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