Le chantage du «Collectif de Novembre»



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Par Saâdeddine Kouidri – Le «Collectif de Novembre» affirme que «l’enjeu encore caché de ces élections pour l’UE est d’affaiblir autant que possible notre Etat, à défaut de réussir à le détruire, et de nous forcer à appliquer la fin des barrières douanières prévue pour 2020 après le sursis de 2017».

Nous savons toutes et tous que depuis 1962, l’Etat français, bourgeois et socialiste, a continué à nous faire la guerre avec d’autres moyens que le feu, au point de déclarer dans son Parlement que la colonisation est positive. Notre génocide est donc positif aux yeux des parlementaires français. Pas seulement, car Bouteflika et ses adjoints, dont Gaïd-Salah, Saïd, etc., qui osent présenter un cadre comme office de candidature à la présidentielle, est un autre summum du mépris et ils étaient donc d’accord ou, du moins, ils ne dénonçaient pas l’accord signé avec l’UE qui risque de nous dépouiller encore plus de nos richesses.

Ce danger qui nous guette est avancé par le «Collectif de Novembre» comme argument pour aller voter le 12 décembre. Le Mouvement du 22 Février dirigé par la jeunesse qui ne veut pas être la proie de la crevette de la Méditerranée et du ridicule d’Abdel-Cadre comme candidat à la présidentielle, se soulève et pendant dix mois énonce la voie à suivre. C’est plutôt en s’adossant à cette force que tout pouvoir post-Bouteflika peut affronter dignement n’importe quel ennemi et le vaincre. Car ce n’est pas certain qu’après, ce ne sera pas la réaction qui sera sur la scène et la réaction est un allié de l’impérialisme. Tout le monde est pour l’élection d’un Président sauf les partis politiques qui sont pour la transition et la Constituante et qui se caractérisent dans leur majorité dans la connivence avec l’islamisme. Alliées naturelles de la cinquième colonne, ces associations financées par impérialisme, les «qui tue qui» d’hier.

Certes, ces forces sont actives et tentent de prendre le Hirak en otage. Ce n’est pas une raison de tourner le dos au mouvement, bien au contraire, et ce n’est surtout pas le moment non plus de suivre l’agenda du pouvoir qui tourne le dos au débat. En prenant parti avec le pouvoir, on se met contre le mouvement citoyen qui sait avant tout qu’un vote ne peut pas se faire avec cette chape de plomb imposée par Gaïd-Salah. Si cela n’est pas évident aux yeux du «Collectif de Novembre», Boudiaf le 1er-Novembriste risque de s’aveugler dans sa tombe.

S. K.


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