Front social

Débrayage improvisé des travailleurs de la SNTF

Le trafic ferroviaire a été «paralysé» temporairement dans la banlieue d’Alger, hier, suite à un arrêt de travail décidé par des agents de gare de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a appris El Watan auprès d’une source syndicale.

Outre la banlieue d’Alger, le mouvement de protestation a touché aussi des trains de nuit programmés vers le Sud, ainsi que d’autres dessertes vers l’Est, selon la même source.

Ce mouvement de protestation a causé des désagréments aux usagers, surpris par cette action inopinée. Les salariés de l’entreprise n’ont repris le service qu’en début d’après-midi. Des syndicalistes ont dénoncé l’intervention des forces de l’ordre dans la gare Agha.

La reprise «progressive» du trafic ferroviaire vers 13h a été confirmée par la SNTF, mais celle-ci n’a soufflé mot sur les motivations et les revendications des travailleurs à l’origine de ce mouvement de protestation.

A travers ce débrayage, les protestataires espéraient mettre la «pression» sur la direction de la SNTF qui reste «sourde» à leurs revendications socioprofessionnelles. Dans leur plateforme de revendications, soumise aux services concernés au sein de la société, les salariés de la SNTF réclament, entre autres, une augmentation des salaires de base et des primes de nuit et la révision de la prime de rendement collectif.

Les protestataires comptent organiser, aujourd’hui, un rassemblement de protestation devant la gare centrale Agha à Alger, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.

Ce n’est pas la première fois que des agents de gare débrayent. En mai dernier, le trafic ferroviaire a connu une perturbation dans ses lignes desservant les banlieues est et ouest d’Alger, après un mouvement de protestation organisé par des salariés de la SNTF.