Nuit de mobilisation à Jijel



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L’arrestation de 28 personnes, lundi, lors du rassemblement quotidien devant le siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qui a été empêché par la police, a suscité une vague de réprobation qui s’est transformée en action pour leur libération.

L’information faisant état de leur transfert vers une polyclinique pour une visite médicale a ravivé la colère, poussant les dizaines de manifestants qui étaient rassemblés à Bab Essour, au centre-ville de Jijel, à improviser un rassemblement avant une marche qui a sillonné l’avenue Emir Abdelkader, celle du 1er Novembre et enfin l’artère Abdelhamid Ben Badis où se trouve le siège de l’ANIE.

Arrivés à Bab Essour, les manifestants ont décidé de poursuivre leur marche jusqu’au siège de la sûreté de wilaya, sur la route de la Soummam, où se trouvaient les personnes arrêtées. Tout au long de la marche et lors du rassemblement devant le siège de la police, les manifestants ont scandé les habituels slogans du hirak, générant une vive émotion et une fierté chez les personnes arrêtées, comme nous l’affirmeront certains. Devant cet état de fait, une délégation de personnes âgées, dont le plus vieux était octogénaire, a été invitée à rencontrer les responsables de la sûreté.

A leur sortie, l’heureuse annonce de l’imminente libération des personnes interpellées est accueillie par des cris de joie de la foule, qui devait en contrepartie libérer la route pour la circulation des véhicules et se placer un peu plus loin du siège de la sûreté. Après une attente, le premier détenu est libéré et suivront tour à tour les 27 autres. Chaque libération est accueillie par des applaudissements, des cris et des slogans «hirakiens». Ce n’est qu’après minuit que le dernier détenu est relâché, libération suivie par la dispersion de l’attroupement. Tout avait commencé avec l’empêchement du 17e rassemblement devant le siège de l’ANIE, les forces de sécurité ayant été stationnées devant «l’escalier de la liberté» (dénomination donnée aux escaliers de l’école Mahmoud Mékideche), où se réunissaient pacifiquement les hirakistes.

Les premiers arrivés à l’habituel rassemblement sont arrêtés alors que la foule a été tenue à distance par l’important dispositif de sécurité mis en place. Les manifestants invités à se disperser ont refusé de quitter les lieux, exigeant au préalable la libération des personnes arrêtées, avant qu’un mouvement vers les «escalier de la liberté» ne soit amorcé par la foule. Là, les forces antiémeute sont intervenues pour faire barrage et disperser la foule. Plusieurs personnes sont arrêtées aux abords des escaliers alors que d’autres le seront bien plus tard, au niveau de Bab Essour, à quelques centaines de mètres. C’est la première fois qu’une telle intervention est enregistrée depuis le 22 février dernier. D’aucuns pensent que l’approche de la date du 12 décembre ainsi que la sortie tonitruante de dimanche, à l’occasion de la venue de Benflis, auraient concouru à encourager cette opération de police.

Fodil S.


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