L’état-major va jeter la patate chaude à Mihoubi

le futur Président piégé



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Par Nabil D. – Gaïd-Salah a dévoilé les dessous de la stratégie du commandement de l’armée dans son dernier discours. En affirmant que «le reste des revendications du peuple sera traité par le futur Président», le chef d’état-major se contredit et admet deux faits. Le premier est qu’il y a réellement un peuple qui manifeste et réclame le départ du système, contrairement à ce qu’il répète inlassablement dans ses discours redondants et à ce qu’il a chargé le chef de l’Etat intérimaire de transmettre au Président russe, Vladimir Poutine, à Sotchi. Le second fait révélé par Gaïd-Salah et le cadeau empoisonné que l’état-major de l’armée compte offrir au candidat à la présidentielle sur lequel il a jeté son dévolu, à savoir Azzedine Mihoubi.

Les propos du général octogénaire demeurent, toutefois, flous sur le chemin qu’il s’est tracé pour l’après-12 décembre. On ne sait pas, en effet, s’il compte se retirer, plus de quinze ans après l’âge légal pour le départ à la retraire, et laisser ses collaborateurs continuer à tirer les ficelles derrière les rideaux de façon moins ostensible et agressive, ou s’il va s’accrocher à son poste de vice-ministre de la Défense et même de chef d’état-major et continuer à faire de l’ombre au «Président» civil à qui il fera exécuter l’étape suivante de sa feuille de route.

Aucun des cinq candidats n’émerge comme une réelle alternative au système Bouteflika et, quel que soit le prochain locataire du palais d’El-Mouradia, il semble évident que l’armée continuera de déborder sur le politique et de s’immiscer dans la gestion de la période qui va suivre l’élection incertaine du 12 décembre qui risque de conduire à de graves dérapages, en dépit de l’insistance des manifestants à ne pas répondre aux provocations du régime et à maintenir le caractère pacifique du Hirak.

Ce postulat est confirmé par l’absence de toute évocation de l’armée dans les discours de campagne des cinq prétendants à la fonction suprême. Autocensure par crainte de se faire remonter les bretelles ou ordre du chef d’état-major ? Le lâchage de Tebboune est une première réponse à cet état de fait qui dénote l’incapacité du prochain chef de l’Etat issu de la présidentielle imposée par Gaïd-Salah, quel qu’il soit, à avoir un ascendant sur l’institution et à mettre l’armée sous la tutelle du gouvernement civil, font remarquer de nombreux observateurs.

N. D.


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