Interdiction d’utilisation du sachet en plastique

Après un échec, une nouvelle tentative ?



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Si la protection du consommateur de la toxicité des denrées alimentaires en raison de leur contact avec le plastique passe indubitablement par un cadre réglementaire, l’ensemble des personnes interrogées pour les besoins de cet article sont tous d’accord sur un point : la conscience du consommateur et son engagement pour lutter contre la pollution des produits destinés à la consommation demeurent le seul contrôle efficace.

 

Si réellement ces sachets noirs sont nocifs comme ils le disent, ils n’ont qu’à interdire leur commercialisation au niveau des marchés.

Le problème sera réglé une bonne fois pour toute», estime un commerçant que nous avons rencontré dans sa supérette, à Alger. Après plusieurs années, le sachet noir, ayant constitué l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation, revient au-devant de la scène.

Il est même présent en force dans les supérettes où ce fameux sachet noir, dont la toxicité n’est plus à prouver, est en contact permanent avec les denrées alimentaires. Il était question de son utilisation uniquement au niveau des espaces de vente qui ne sont pas destinés aux produits alimentaires afin d’éviter la faillite de ses producteurs.

Au fil des années, les effets de la campagne se sont effacés des esprits, et les sachets noirs prennent de l’espace même au niveau des points vente des produits alimentaires. «On les utilise uniquement pour les produits d’hygiène. Il me semble que cela n’a aucun impact sur la santé des citoyens surtout que ces détergents sont déjà emballés dans des bouteilles. Il n’y a aucun impact sur le contenu de ces bouteilles», justifie un commerçant, qui tient une mini-supérette, à Alger.

Ce dernier, qui semble ignorer l’impact de la présence de ces sachets dans la nature, considère que leur présence au niveau de sa supérette ne relève en aucun cas de sa responsabilité, d’autant plus que le consommateur a le choix entre l’usage de ce sachet noir et les autres sachets de couleur blanche. «Au contraire, dans la plupart des cas, ce sont les consommateurs qui exigent le sachet noir afin de cacher leurs achats», explique ce commerçant.

Ce commerçant pointe un doigt accusateur contre «ceux qui ont autorisé la commercialisation et l’usage de ces sachets». Même son de cloche du côté des boulangers.

Bien que l’usage des sachets noirs soit banni au niveau des boulangeries, mais l’usage des sachets transparents, blanc ou parfois même jaunes n’a pas réglé le problème lié d’abord au contact du pain avec le plastique, mais aussi celui lié à la pollution de l’environnement par ce plastique qui prend dans certains cas des siècles avant de disparaître dans la nature.

Du côté des consommateurs, c’est l’insouciance la plus totale. Lors de l’observation de leur comportement au niveau de deux boulangeries à Belcourt (Alger), le constat est des plus saisissants.

Les clients de cette boulangerie acceptent de mettre le pain bien qu’il soit chaud dans des sachets en plastique, tantôt transparent, tantôt jaune, sans la moindre contestation. «Nous n’avons pas le choix. C’est tout ce qu’il y a sur le marché», estime une dame. Même constat pour les autres clients. Seule une vieille dame porte un couffin traditionnel à base d’osier. «Je ne peux pas sortir sans prendre ce couffin.

Il m’accompagne là où je vais», assure cette vielle dame. Son geste est-t-il une solution pour mettre fin à l’usage du plastique ? «Non !», répond notre interlocutrice qui vient de prendre deux pains dans un sachet transparent avant de les mettre dans son couffin. «Je ne peux pas ne pas les mettre dans le sachet, car j’ai déjà acheté de la pomme de terre pleine de terre», explique cette dame.

De son côté, un boulanger assure que tout est entre les mains du consommateur. «C’est au consommateur d’exiger le sac en papier et c’est à lui de boycotter l’usage du sachet en plastique.

A notre niveau, on ne peut que l’accompagner dans sa démarche. Tant qu’il y a toujours ceux qui acceptent de mettre le pain dans des sachets en plastique, ce dernier ne disparaîtra pas», assure ce boulanger. La preuve est donnée par cet autre pâtissier disposant pourtant de sacs en papier, qui estime que ce sont les citoyens qui exigent le sachet en plastique. «Il y a un cas sur mille qui refuse le plastique », souligne-t-il.

Pour sa part, Seddik Habitouche, un autre boulanger exerçant à Alger, abonde dans le même sens en mettant en avant son expérience personnelle. «Je ne spécule pas sur le sachet en plastique s’il est nocif ou pas. Cela fait des années que j’ai abandonné son usage.

Je ne fais confiance à personne et je n’attends rien de personne. Pour le pain, j’utilise un filet que j’ai confectionné moi-même à base de tissu», témoigne-t-il invitant les citoyens à prendre leur sort en main.


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