Quatre choses essentielles à retenir de la parodie d’élection de ce 12 décembre



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Par Karim B. – Le taux de participation annoncé par l’instance «présidée» par Mohamed Charfi est évidemment faux, si bien que de nombreux observateurs avertis avaient indiqué, bien avant que celui-ci soit rendu public, que le pouvoir allait annoncer un chiffre se situant entre 40 et 45% «pour faire sérieux». «Tout un chacun aura compris que ce taux ne saurait dépasser 10% avec toutes les manigances et toutes les entourloupes que le régime a mises en place pour tenter de convaincre un maximum de citoyens qui n’adhèrent pas au Hirak de se rendre aux urnes, l’important pour les tenants du pouvoir n’étant pas le vote en lui-même, mais la présence d’une foule nombreuse dans les bureaux de vote», indiquent des sources informées.

«La couleuvre du régime est difficilement avalable, notamment par les partenaires étrangers qui voient dans cette énième imposture électorale le summum de l’absurdité, les médias internationaux ayant été unanimes à décrire l’élection de ce 12 décembre comme un fiasco total pour le régime», expliquent nos sources, selon lesquelles «les capitales occidentales auront du mal à s’accommoder de cette situation, car si les dirigeants des puissances étrangères devront bien trouver un interlocuteur avec lequel prendre langue, il n’en demeure pas moins qu’ils seront contraints de mettre des gants pour ne pas se griller devant leurs opinions publiques, en faisant passer les intérêts commerciaux avant les principes démocratiques bafoués et piétinés».

Une feuille de route commune aux cinq candidats

Quel que soit le lapin qui sortira du chapeau de Gaïd-Salah, il aura une mission unique, celle d’exécuter la feuille de route que l’état-major de l’armée lui a glissée dans la poche en guise de «programme politique». «Les cinq candidats à la présidentielle ont prouvé durant leur campagne électorale et le débat télévisé qu’ils étaient tous astreints à parler de généralités et à ne pas creuser profondément les questions qui fâchent et ne surtout pas aborder celles qui risquaient de leur attirer des embrouilles car le maître les avait dans le viseur», font remarquer nos sources.

«Le chemin que le prochain Président coopté par le commandement de l’armée devra suivre la ligne qui lui a été tracée sans dévier d’un iota, lequel cas il se verrait éjecté sans ménagement, le pouvoir ne reculant devant rien pour se faire obéir au doigt et à l’œil», ajoutent nos sources qui expliquent que «le choix final du successeur de Bouteflika s’est fait sur la base d’un certain nombre d’éléments qui assurent avant tout une certaine cohésion au sein de l’état-major de l’armée sous l’arbitrage de Gaïd-Salah». «Dit autrement, c’est l’agglomérat d’un groupe de généraux que le futur locataire d’El-Mouradia incarnera, si bien qu’aucune décision concernant l’armée ne sera prise et si des annonces de mises à la retraite devaient être faites, ce ne sera que sur ordre de l’institution», insistent nos sources.

Début d’une nouvelle phase pour le Hirak

Le 13 décembre ne signera pas la fin du Hirak. Au contraire, crient en chœur de nombreux animateurs du Mouvement de contestation populaire. La répression féroce qui s’est abattue sur les manifestants sans discernement ce jeudi, la police n’ayant épargné ni femmes ni personnes âgées, n’a fait que renforcer la détermination du peuple majoritaire à poursuivre le combat jusqu’au bout.

«Le pouvoir usera à nouveau de la technique du bâton et de la carotte. D’un côté, Gaïd-Salah ou son successeur maintiendra ses discours belliqueux, même si ceux-ci seront plus rares et moins ostentatoires et, de l’autre, le nouveau Président civil multipliera les mesures d’apaisement et les appels au dialogue pour transcender la crise dans le calme et l’entente mutuelle entre les enfants du même peuple réunifié», prédisent nos sources. «Mais l’après-12 décembre risque d’être plus compliqué pour le pouvoir qui fera face à une résistance plus musclée des citoyens, agacés par tant de mépris à son égard, surtout que les Algériens sont de plus en plus convaincus que toutes les actions entreprises par l’état-major de l’armée, notamment l’emprisonnement des membres du clan présidentiel, ne sont que de la poudre aux yeux. Les images montrant le frère de Bouteflika votant hier a achevé de persuader le plus grand nombre de cette grossière supercherie», confient nos sources.

La Kabylie, Mecque du combat contre le système autoritaire et corrompu

La Kabylie est définitivement sacrée Mecque de la lutte contre le système corrompu. Le taux de participation à la présidentielle de ce 12 décembre a avoisiné le chiffre zéro. «Si durant les années précédentes, un lobby local représenté par des hommes d’affaires intéressés et des personnalités politiques, réussissait plus ou moins à sauver la face, en assurant des chiffres qui pouvaient attendre 15 à 20%, cette fois-ci, les citoyens hautement politisés de cette région frondeuse en ont décidé autrement», notent nos sources.

«Les leviers sur lesquels le régime comptait pour éviter l’humiliation en Kabylie ont été démontés par l’autre clan qui a coupé la branche sur laquelle il était assis, en stigmatisant la région, en menant une guerre aux relents racistes contre les symboles identitaires amazighs pourtant appartenant à toute la nation et, enfin, en jetant en prison à la fois les anciens serviables et prodigues financeurs du système et les militants les plus en vue du Hirak, au premier rang desquels le moudjahid Lakhdar Bouregâa», expliquent nos sources.

Ces quatre éléments convergent tous vers la persistance, voire l’aggravation de la crise au lendemain de la parodie d’élection de ce 12 décembre.

K. B.

 


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