Tebboune élu dans un contexte de rupture et de changement



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Contrairement aux précédents rendez-vous électoraux, la présidentielle du 12 décembre n'a pas été organisée ou encadrée par le ministère de l'Intérieur et l'Administration, mais par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui a pris en charge la gestion de toutes les étapes du processus électoral, allant de la préparation du scrutin jusqu'à l'annonce des résultats provisoires.

Cette Autorité qui est une instance permanente, indépendante et impartiale, jouissant du statut de personne morale et de l'indépendance administrative et financière, est dirigée par l'ancien ministre de la justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, plébiscité président de l'ANIE en septembre dernier par les membres de l'Autorité.

Lors de son installation, M. Charfi s'était engagé à œuvrer dans le sens de rendre la parole au peuple afin de décider de son avenir et parachever l'édification de l'Etat, assurant aussi que la priorité de l'Instance était de "concrétiser la revendication principale du peuple, celle de choisir librement celui qui le représentera au plus haut sommet de l'Etat".

Les assurances de M. Charfi font référence au Mouvement populaire "Hirak", dont la principale revendication consiste en le départ de tous les symboles de l'ancien système. En ce sens, il s'est félicité de l'organisation de cette élection qui s'est déroulée dans la "transparence et reflète la volonté populaire".

Cependant, l'élection présidentielle qui a enregistré un taux de participation global de 39,83 % aux niveaux national et à l'étranger, a connu des taux de participation relativement faible dans certaines wilayas, à l'instar de Tizi-Ouzou et de Bejaia où ont eu lieu des marches hostiles à l'organisation du scrutin.

Au niveau national, sur les 24.474.161 électeurs, il y a eu 8.504.346 de voix exprimées, 1.243.458 bulletins nuls et 11.588 voix en litige.

 

Une élection intervenant en pleine lutte contre la corruption

 

Cette élection intervient également dans un contexte marqué par la lutte contre la corruption qui cible d'anciens hauts responsables du pays. A cet effet, la semaine ayant précédé le scrutin a vu la justice prononcer des peines allant jusqu'à 20 ans de prison ferme, assorties d'amendes oscillant entre 100.000 et 2 millions DA, à l'encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia (15 ans de prison) et Abdelmalek Sellal (12 ans) ainsi que d'anciens ministres et hommes d'affaires impliqués dans l'affaire de montage automobile ayant causé une perte de plus de 128 milliards de DA au Trésor public, et du financement occulte de la campagne électorale de l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

L'élection présidentielle de 2019 est aussi intervenue après un report à deux reprises. La première date a été fixée pour le 19 avril dernier, mais a fini par être reportée suite aux manifestations populaires du 22 février ayant contraint l'ancien Président à la démission le 2 avril 2019.

Suite à ce report, une première date de l'élection présidentielle a été fixée pour le 4 juillet dernier. Cependant, faute de candidats, elle a été reportée une nouvelle fois.

Par la suite, une Instance nationale de dialogue et de médiation, conduite par Karim Younes, a été installée à l'effet de baliser le terrain pour aboutir à l'organisation d'une élection présidentielle.

C'est ainsi que le corps électoral a été convoqué le 15 septembre dernier pour organiser l'élection présidentielle du 12 décembre qui a vu l'ancien Premier ministre et plusieurs fois ministres et walis, Abdelmadjid Tebboune, être élu président de la République.


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