Un président dans un contexte de rupture



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C'est une élection inédite. Le vote qui a propulsé Abdelmadjid Tebboune à la tête de la magistrature suprême restera sans nul doute dans les annales politiques. Il est intervenu dans un contexte très particulier pour l'Algérie, en pleine effervescence et marquée par l'émergence d'un mouvement populaire et citoyen d'une ampleur inégalable dans l'histoire contemporaine du pays. C'est ce mouvement du hirak qui a complétement transformé le pays et créé une nouvelle donne politico-sociale qui a pesé sur ces élections controversées. Depuis la chute du président Bouteflika et l'ouverture des grands procès contre quelques symboles du régime, la rupture avec les anciennes pratiques ou l'ancien système était inscrite dans tous les agendas. Car, pour tous les manifestants des vendredis et des mardis, il existe une seule revendication, celle de bâtir un Etat de droit.

Pour le nouveau chef de l'Etat, les défis sont énormes. C'est à lui de convaincre encore les abstentionnistes, les hirakistes les plus radicaux et les autres sensibilités politiques et sociales de participer à une nouvelle aventure démocratique. C'est à lui de lancer la rupture et le changement dans le dialogue et la transparence. C'est encore au nouveau Président de jeter les passerelles de la confiance, d'imposer une nouvelle dynamique et de rebâtir cet Etat des libertés et de la justice tant rêvé par toutes les générations.

Tebboune n'aura sans doute pas une période de grâce. C'est dans l'urgence qu'il devra entamer un mandat des plus périlleux. Otage de ses 54 engagements, Tebboune est attendu sur plusieurs fronts, dont le plus délicat reste le départ des anciens pontes du régime et des symboles du système.

Cette présidentielle est aussi intervenue après un report à deux reprises. La première date avait été fixée pour le 19 avril dernier, mais avait fini par être reportée suite aux manifestations populaires du 22 février ayant contraint l'ancien Président à la démission le 2 avril 2019.

Suite à ce report, une première date de l'élection présidentielle avait été fixée pour le 4 juillet dernier. Cependant, faute de candidats, elle avait été reportée une nouvelle fois.

Par la suite, une Instance nationale de dialogue et de médiation, conduite par Karim Younes, avait été installée à l'effet de baliser le terrain pour aboutir à l'organisation d'une élection présidentielle.

Cependant, l'élection présidentielle qui a enregistré un taux de participation global de 39,83 % aux niveaux national et à l'étranger a connu des taux de participation relativement faibles dans certaines wilayas, à l'instar de Tizi-Ouzou et de Béjaïa où ont eu lieu des marches hostiles à l'organisation du scrutin.

Cette élection intervient également dans un contexte marqué par la lutte contre la corruption qui cible d'anciens hauts responsables du pays. A cet effet, la semaine ayant précédé le scrutin a vu la justice prononcer des peines


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