WYF2019

« Al mouhakama », une mosaïque pour la paix



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« Al mouhakama » (Le procès ou « The trial ») une pièce de théâtre qui met à nu les facettes de l'homme en ces temps de tourments a constitué une avant-première de l'ouverture du forum mondial de la jeunesse qui aura lieu ce samedi 14 décembre à Sharm El-Cheikh, en Egypte.


Adaptée du « Procès du père Noel », une histoire attribuée à plusieurs auteurs, et mise en scène par Khaled Galal, « El Mouhakama » est exprimée dans un esprit babylonien dans lequel les langues des accusateurs du personnage mystique se délient en plusieurs langues pour charger le personnage le plus convoités par les enfants.
Le réquisitoire des victimes (des enfants aux formes d'adultes)est un chapelet de rappel des malheurs qu'ils ont subis parce que le Père Noel n'a pas entendu leurs cris lorsqu'ils avaient besoin de lui, de ses cadeaux et de son empathie.
Ces personnages qui forment une mosaïque culturelle et au demeurant linguistique, ont une chose en commun : le partage de la douleur et de l'espoir. La scène se déroule dans un tribunal où les enfants d'un côté et leurs parents de l'autre accablent le père Noel en lui rappelant, un par un, dans plusieurs langues, leurs malheurs : guerre, maladie, pauvreté ou terrorisme.
Cette pièce dénonce, en réalité, le parti pris incarné par le Père Noel en faveur d'une partie des enfants de pays nantis au détriment des enfants moins lotis ou vivant dans la misère .Elle incarne aussi la dualité entre le confort dans lequel se complait l'enfant en Occident en opposition à la privation des enfants des pays pauvres victimes de la cupidité des féodaux ou des riches et de ceux qui exploitent leur vulnérabilité et leur extrême pauvreté. Certains de ses enfants sont aussi victimes des seigneurs de la guerre et des extrémistes.
Bien qu'il tente de se défendre, tout au long du procès, le père Noel, dont le rôle est interprété par Khaled Galal, a fini par reconnaitre sa culpabilité face à l'ampleur des drames vécus par les victimes. Il en sera ainsi jusqu'à ce qu'apparaisse, une fille, vraisemblablement trisomique, qui finira par concilier tout le monde en déclamant un message d'amour, celui qui fait reculer la haine, les rancœurs et l'esprit de revanche qui a empreint l'état d'âme de chacune des victimes . Le spectacle s'apparente à une ellipse brassant, au fil du temps, les errements de l'homme mais offre à la fin une note d'espoir celle qui fait régner l'amour à la place de la haine et de la cupidité, avec en toile de fond le besoin, toutefois, de justice et de partage entre les hommes sur cette terre. C'est le message que semble livrer par Khaled Galal à l'occasion de ce forum qui devra se pencher entre autres sur les disparités entre les pays riches et pauvres.
Des acteurs de plusieurs nationalités des quatre continents ont pris part à cette œuvre théâtrale dont l'algérien Yahia Benmassoud.

Oum Kalthoum ressuscitée
Avant le début de la pièce de théâtre, un hommage a été rendu à la perle de l'Orient, la célébrissime Oum Kalthoum. Pour la première fois dans le forum mondial de la jeunesse, les spectateurs ont été conviés à assister en live à son concert durant lequel elle est apparue sous la forme d'un hologramme. Une apparition qui a reçu l'acclamation d'un public transi notamment les fans émus par le retour virtuel de la diva égyptienne. La convocation d'Oum Kalthoum a été le clou de la soirée, de l'avis de la plupart des spectateurs.
Il convient de signaler que le président Abdelfattah Al-Sissi et son épouse se sont déplacés à Sharm El-Cheikh pour assister à ce spectacle, à la veille de l'ouverture solennelle de l'édition 2019 du forum mondial de la jeunesse (WYF ).


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