Baadja menace

«Je vais démasquer la mafia dans les médias étrangers»



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Par Mohamed K. – L’homme d’affaires algérien installé en Suisse Youcef Baadja mène une guerre acharnée contre ses associés en Algérie qu’il accuse de l’avoir ruiné avec la complicité de personnes qui occupent de hautes fonctions sur place. Dans sa bataille pour récupérer son argent et réclamer que justice soit faite, cet Algérien, qui affirme s’être fait tout seul, a fait savoir dans une série de vidéos postées sur les réseaux sociaux avoir déposé une série de plaintes auprès des juridictions suisse, britannique, allemande, espagnole et française.

Dans un dernier enregistrement qui date de ce vendredi, le patron de Baadja Invest Group affirme qu’il va passer à une nouvelle étape, en recourant aux médias étrangers pour dénoncer les dignitaires du régime qui ont participé à sa faillite après qu’il eut décidé d’investir en Algérie en 2009, à son grand dam, puisque, affirme-t-il, dépité, il a découvert une véritable mafia qui gangrène l’économie nationale. L’homme d’affaires se dit victime d’une cabale, assure qu’il ne se laissera pas faire et compte recourir à la presse occidentale pour riposter, explique-t-il, à la campagne médiatique qui le cible à travers des médias inféodés au régime.

Youcef Baadja n’est pas connu du grand public en Algérie. Jusque-là discret, il s’est néanmoins associé à de gros pontes du business local avec lesquels il a créé des sociétés d’importation, le concerné étant spécialisé dans le négoce, selon son curriculum vitae.

Selon un portrait qui lui a été consacré par un magazine algérien, Youcef Baadja a intégré la Bourse de Londres en 1998 où il a pu amasser une fortune. En 1999, il fonde un cabinet de conseil financier à Londres. En 2006, il occupe le poste de président-directeur général à la tête d’un fonds d’investissement à Dubaï. Une année plus tard, il est nommé vice-président de la chambre de commerce arabo-suisse et devient conseiller économique auprès de l’OMC à Genève, avant d’être nommé PDG de Nobel Group en Suisse.

L’homme d’affaires polyglotte a commencé sa carrière à la Deutsche Bank en tant que superviseur à la Bourse, affirme n’avoir bénéficié d’aucune aide de l’Etat, en insistant sur le fait que tous ses projets ont été financés sur fonds propres. «J’ai investi 50% de mon argent dans le domaine industriel, 30% dans le secteur touristique, 28% dans le secteur de l’agriculture et 2% dans le domaine de la formation», explique-t-il, en précisant qu’en 2011 il a «vendu tous [ses] biens et [ses] actions» et a «rassemblé toute [sa] fortune pour investir en Algérie».

Nouveau scandale en vue, donc.

M. K.


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