Présentation du livre Aux sources du Hirak de Rachid Sidi Boumediene



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La maison d’édition Chiheb International a organisé, samedi dernier, une rencontre littéraire, suivie d’une vente-dédicace de l’ouvrage
Aux sources du Hirak, signé par le sociologue Rachid Boumediene.

Sorti à l’occasion de la tenue du 24e Salon international du livre d’Alger, Aux sources du Hirak se veut un ouvrage qui propose des clés de lecture «d’un mouvement puissant et pacifique dont le patriotisme joyeux souligne parfaitement les mécanismes de résilience et de survie d’une société face à un système clientéliste et ses réseaux rentiers». C’est du moins ce qu’est écrit en quatrième de couverture du livre en question.

L’interlocuteur précise d’emblée qu’avant d’être un Algérien, il est sociologue de formation. Il a essayé de mettre en évidence les raisons profondes de la revendication et les pratiques des tenants du pouvoir, que le hirak crie haut et fort depuis presque une année depuis dix mois.

Pour l’universitaire, il faut «s’arrêter davantage sur la nature clientéliste de l’Etat ainsi que sur le mode de fonctionnement de ses institutions, notamment dans la distribution de la rente, pour comprendre les sources de ce mouvement».

En dehors des travaux qu’il faisait de par sa formation, il avoue qu’il s’est intéressé sur certaines questions liées à ce qu’on appelle aujourd’hui le hirak. «Quand le hirak, dit-il, a commencé, j’étais déjà engagé dans une réflexion. Toutefois, je m’intéressais depuis l’année dernière à une chose étrange. Depuis, donc, 2018, il y avait un désespoir chez les gens, incroyable, notamment auprès de la jeunesse et d’autres catégories sociales.

A chaque fois que je parcourais la presse, un journal, je constatais que certaines personnes à tel endroit ont fait cela. Ce qui m’a impressionné, c’est qu’il y a des gens à Jijel qui ont construit un pont afin que leurs enfants se rendent à l’école. Il y avait une expérience négative du rapport à l’Etat. Le mouvement populaire traduit une volonté de construire un ordre plus juste, opposé à un système clientéliste basé sur des réseaux rentiers.»

Selon le conférencier, insulter l’Etat n’a aucun sens, mais il serait plus judicieux de se questionner en tant que citoyen sur ce qu’est l’Etat au juste et qu’est-ce qu’on attend de lui. «En théorie, on pouvait penser que l’Etat est un appareil administratif qui va cristalliser les choix que nous, Algériens, avons faits à travers la révolution, mais aussi à travers la période qui a suivi la révolution. La question : qu’est-ce que l’Etat devient importante», détaille-t-il.

Revenant sur la genèse du terme hirak, Rachid Sidi Boumediene note que certaines personnes ont soutenu que le 22 février 2019 était une découverte divine, un miracle, d’autres parlent de mouvement révolutionnaire. Il rappelle que d’autres personnes avancent que le mouvement a débuté, plus tôt, le 16 février 2019, à Kherrata, ou encore à Khenchela.

Il s’interroge : «Quel sens donner à cette date alors que ce sont des choses qui ont couru dans le temps avec un apprentissage social des gens, du fait du rapport à l’Etat ? Et le fait de résoudre ses problèmes de la résilience. Malgré toutes les difficultés, ils ont réglé des problèmes. Quand j’écris, je teste ce que je vais dire ou ce que je vais écrire auprès des gens.»

Le sociologue Rachid Sidi Boumediene indique qu’il était important pour lui de voir si cela avait un sens en dehors du slogan du 22 février. «Les pièges, explique-t-il, sont multiples. Accepter de s’intéresser à la forme, on peut tomber dans le piège de la forme.

J’ai cherché à comprendre. Comment se fait-il que les gens ont appelé le hirak ? Moi, je ne l’appellerais pas hirak, je ne l’appellerais pas du tout ainsi. Parce que ce n’est pas important.»

L’orateur rappelle aussi que les gens sortent tous les vendredis avec une adaptation des slogans. «Il y avait le sentiment qu’on répétait la même chose. Est-ce qu’on répétait la même chose ou est-ce que ce mouvement de vendredi était une forme de lutte ? Dans ce cas là, si c’est une forme de lutte, quelles sont ses caractéristique ?»

Rachid Sidi Boumediene est convaincu que le renouvellement des mots d’ordre et des slogans du hirak  s’adapte à l’évolution de la situation  et n’est autre que la résultante d’une dynamique et d’un mouvement.


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