Exclusif. Lorsqu’elle était ministre, elle avait refusé de répondre à la convocation de Bab Jedid

les dossiers sur lesquels Houda Feraoun a été auditionnée



...

Lorsqu’elle était ministre en poste au gouvernement, Houda Feraoun a été convoquée officiellement par la brigade de Bab Jedid de la gendarmerie nationale. Mais la ministre des TIC, de la Poste et des Télécommunications avait refusé de se rendre à la rencontre des enquêteurs faisant jouer ses relations au plus haut sommet du cabinet du défunt Gaid Salah pour obtenir une passagère « immunité ».  Après la mort d’Ahmed Gaid Salah, la situation a totalement changé. Et au lendemain de son limogeage du gouvernement, Houda Feraoun a été placée sous Interdiction de Quitter le Territoire National (ISTN), comme il avait été révélé par Algérie Part. 24 heures plus tard, les autres médias algériens ont confirmé le scoop d’Algérie Part. Mais, aujourd’hui, tous les Algériens se posent cette question : dans quels dossiers précis est citée réellement Houda Feraoun ? Et sur quelles affaires, Houda Feraoun a été auditionnée hier lundi lors de sa présentation devant les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid ? Les investigations d’Algérie Part ont permis d’obtenir plusieurs éléments de réponses. D’abord, Houda Feraoun est officiellement impliqué dans  le scandale des cabines téléphoniques des milliardaires les frères Kouninef, les fameuses cabines Houria déployés à grands frais partout à Alger et les autres grands villes du pays à partir de 2004. Algérie Part avait publié récemment une longue enquête sur ce scandale qui a permis aux influents et richissimes frères Kouninef d’amasser de véritables fortunes au détriment du groupe Algérie Télécom qui avait perdu dans ce marché près de 25 millions d’euros !  Ensuite, les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid ont posé des questions à Houda Feraoun à propos du scandale du contrat HCF obtenu auprès de l’opérateur de téléphonie mobile étatique Mobilis, filiale d’Algérie Télécom et placé directement sous l’égide de la ministre Houda Feraoun. HCF est une entreprise qui appartient également aux frères Kouninef notamment l’aîné Karim. Elle avait obtenu en octobre 2018 d’importants marchés d’installation et de déploiement des antennes-relais de l’opérateur Mobilis à travers tout le territoire national.  Des marchés remportés dans des conditions plus que troublantes ces marchés consistant notamment à installer des pylônes pour antennes qui permettent à Mobilis de renforcer son réseau de téléphonie mobile à travers toute l’Algérie. Grâce à ces marchés, les Kouninef ont gagné l’équivalent de 40 millions d’euros alors que les Kouninef n’ont aucune expérience convaincante dans ce secteur précis des télécoms. Les enquêteurs de la gendarmerie nationale ont constaté de nombreuses violations flagrantes  des dispositions des marchés, octroi d’indus privilèges, abus de fonction, délit d’initié, menaces sur des employés et hauts cadres de Mobilis ayant tenté d’empêcher ce scandale. Il faut savoir également que le PDG du groupe Algérie Télécom, Ahmed Choudar est cité nommément dans ce dossier. Et pourtant, il est toujours maintenu dans son poste alors qu’il doit faire l’objet également d’une profonde enquête sur des pratiques illicites et illégales. Au-delà de ces deux dossiers qui ont été « inaugurés » par les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid, Houda Feraoun sera prochainement auditionnée pour d’autres dossiers concernant l’inauguration fictive  du câble sous-marin Oran-Valence,  les contrats d’une autre entreprise appartenant aux Kouninef, Monetix, avec Algérie Poste, l’affaire du Data-Center de Lakhdaria, les terminaux de paiement électronique, un marché stratégique offert à son ami Aziz Gara propriétaire de l’entreprise Timecom, etc. Les dossiers sont effectivement nombreux et Algérie Part détient tous les documents exclusifs montrant directement ou indirectement l’implication de Houda Feraoun. Nous y reviendrons.


Lire la suite sur Algérie Part.