Youssef Belaïli, la rédemption du Fennec



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Né le 14 mars 1992 à Oran en Algérie, et jusqu’à l’âge de 15 ans, il impressionne son club formateur, le RCG Oran. Jeté trop tôt dans le grand bain dans le prestigieux club du MC Oran, Youcef Belaïli peine à trouver sa place et surtout à confirmer tous les espoirs placés en lui. Il décide de quitter le MC Oran pour rejoindre CA Bordj Bou-Arréridj en D1 algérienne, où il touche déjà énormément d’argent.
À 18 ans et loin de sa famille, Belaïli ne réussit pas son intégration et ne joue que 4 matchs, pour aucun but marqué. Pourtant dans le viseur de l’ES Sétif, son père Hafid Belaïli parvient à le rapatrier à Oran. De retour au MC Oran sous les ordres de Chérif El-Ouazani, il réintègre l’équipe première. Son talent et son efficacité reviennent peu à peu, et il inscrit 16 buts et délivre 10 passes décisives en 47 matchs, en deux saisons passées sous le maillot oranais. Sa carrière commence alors à exploser au point d’être appelé avec la sélection olympique algérienne, dirigée par Azzedine Aït-Djoudi, et joue la CAN U23 avec l’Algérie, alors qu’il n’a encore que 20 ans. Après cette CAN U23, Belaïli est plus que jamais sous le feu des projecteurs. Il attise toutes les convoitises en Afrique, mais également en Europe où le Stade Malherbe de Caen fait tout pour le faire venir. Mais contre tout attente, Belaïli refuse tous les appels du pied de l’Europe, et s’engage finalement avec l’Espérance de Tunis pour remplacer Youssef M’Sakni. Du côté de Tunis, il se constitue un palmarès en remportant 2 fois le championnat en 2012 et 2014 et joue une finale de Ligue des Champions, perdue face à Al Ahly. Durant cette période, il sera élu meilleur joueur de l’Espérance en 2012 et meilleur espoir algérien. Alors qu’il est au top de sa forme, Belaïli va voir son ascension stoppée net par une affaire extra-sportive. Arrivé à Angers grâce à son président algérien Saïd Chabane, il ne s’impose pas en France et ne dispute qu’une rencontre. Il décide de retourner là où il s'est forgé une belle réputation : l’Espérance. C’est à ce moment que Belaïli entame sa renaissance. Après une saison 2018 plus que réussie avec 6 buts et 10 passes décisives en 28 matchs, il est sacré champion de Tunisie et d’Afrique avec les Sang et Or. Rebelote en 2019, avec une très grosse prestation face au Wydad en finale, ponctuée d’un but. Une saison qui le fait retrouver la sélection nationale, au meilleur moment, avant la CAN-2019 en Égypte. De retour avec les Fennecs depuis le 18 novembre face au Togo, il marque son premier but en sélection face au Mali le 16 juin 2019. Titulaire surprise devant Brahimi en Egypte, il inscrit deux buts pendant la compétition, donc celui victorieux face au Sénégal pour prendre la tête du groupe. Un trophée qu’il soulèvera avec son pays quelques semaines plus tard, pour clôturer une renaissance en laquelle beaucoup doutaient. Consécration ultime pour lui, ce trophée du meilleur joueur interclubs reçu lors des CAF Awards en Égypte. Une distinction remportée haut la main. À 27 ans, la carrière de Belaïli semble enfin décoller, et le joueur en capacité d’exploiter la pleine mesure de son potentiel, au grand bonheur des supporters des Verts.

 


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